Yvel Askal

L'équipement de votre personnage.

Dû à sa condition d’esclave, on ne peut pas dire qu’Yvel possède grand-chose. En fait, il a juste de quoi s’habiller, en fonction des envies de son maître, cela peut être un pantalon ou un simple pagne. Certains ont eu l’habitude de lui mettre un collier voyant pour désigner sa condition à quiconque ne la connaitrait pas.

Physique de votre personnage

Yvel est un dragon barbu, et donc un reptile. En conséquence, son corps tout entier est recouvert d’écailles. De manière générale, elles sont d’un orange assez prononcé sans être trop vif. Cependant, sur sa face ventrale, elles ont teinte bien plus claire, se rapprochant du jaune. Elles de cette couleur sur son museau, sa gorge, son ventre, son entrejambes et sur le dessous de sa queue, mais aussi sur ses biceps, le dessous de ses avant-bras, les paumes de ses mains, ses mollets, ses cuisses, et ce jusqu’à ses talons. Et pour terminer sur la teinte de ses écailles, il a aussi de grandes tâches marron, sur son corps, recouvrant les écailles les plus oranges, suivant le prolongement de ses membres : ses bras, ses jambes, sa queue, son dos et même son front.

Du haut de son mètre et de ses soixante-quinze centimètres, on ne peut pas le qualifier de géant mais plutôt d’individu moyen. Etant esclave depuis sa naissance, il est plutôt mince, mais les différents travails qu’il a accomplis l’ont quand même doté d’une fine musculature. Mis à part cela, on remarque surtout chez lui qu’il n’a pas d’oreille, du moins pas à proprement parler : il a deux trous sur chaque côté du crâne. On remarque facilement ses grands yeux orange, notamment parce qu’ils ressortent étant au milieu d’écailles plus sombres. Enfin, un détail qu’on ne remarque pas forcément, c’est sa collerette qui n’est apparente que lors généralement lorsqu’il est surpris, vu qu’elle se déploie comme un mécanisme de défense. Cependant, elle peut apparaître avec des émotions fortes comme la joie, l’excitation ou la colère.

Psychologie de votre personnage

De manière générale, Yvel est quelqu’un de… Discret. Il n’a jamais été très bavard et ce pour une raison toute simple : il connait sa place. Il n’est pas là par pour parler, et encore moins pour penser : il est là pour obéir. Cela résulte en un comportement discret, silencieux. Mais ce n’est pas parce qu’il pas grand-chose qu’il n’en pense pas moins, au contraire. S’il ne dit pas grand-chose, c’est parce qu’il sait pertinemment qu’il n’a rien à dire, et que ça ne changerait rien de parler. Alors plutôt que de dire quelque chose et de se faire réprimander, autant ne rien dire.
Malheureusement, il reste très craintif envers la possibilité d’une réprimande justement, et c’est pour cela qu’il pourra paraitre distant. Cependant, il saura porte un masque, sourire, sembler à l’aise, quand on viendra l’aborder. Mais malgré cette façade, il a peur et surtout, il se sent mal. Mal d’être un esclave. Mal de ne même pas posséder son propre corps. Mais… Ce n’est pas pour autant qu’il souhaite s’affranchir, ou s’enfuir. En réalité, il est totalement perdu, et quelque part se faire diriger à la baguette est la seule chose qu’il sache faire dans sa vie.

L'histoire de votre personnage

Elwin est né dans des circonstances… Etranges. En fait, tout ce qui entoure sa naissance a été passé sous silence, et ce pour une raison très simple : c’est un bâtard. Le fils d’un noble marié qui a fauté avec l’une de ses esclaves. Le couple étant sans enfants, cela voulait dire qu’Yvel serait l’héritier du noble en question, ce qui était évidemment hors de question. L’épouse de ce dernier s’est donc bien arrangée afin de vendre le nouveau-né avant qu’il ait conscience de son statut pour être sûr qu’il ne réclame jamais son héritage, et s’occupa aussi de la mère de l’enfant pour qu’elle ne puisse rien lui dire.

Par conséquence, Yvel n’a évidemment jamais connu ses parents, du moins il n’en a aucun souvenir. Il était extrêmement jeune quand il fut pour la première fois dans une maison d’esclave, sans qu’il n’ait pas conscience de son statut à l’époque, évidemment. Un homme, un loup plutôt âgé, fut attendri par l’enfant et l’acheta. Le reptile passa ainsi toute son enfance  auprès de ce canidé qui, bien qu’en lui donnant du travail, le ménageait quand même afin de ne pas le tuer à la tâche. À cette époque, le jeune garçon était bien différent, plus heureux que maintenant.

Cependant, quand il eut douze ans, la nature fit son œuvre et son maître mourut de vieillesse. Yvel en fut dévasté, s’étant attaché au loup, mais il ne pouvait rien y faire. Le canidé n’ayant pas d’héritier, le reptile fut remis en vente, et cette fois cela ne se passa pas aussi bien. Il fut acheté par un noble, mais il n’était même pas sûr de l’avoir vu ne serait-ce qu’une fois. Celui-ci tenait une exploitation agricole, et ce fut là qu’il fut apporté et qu’il dut travailler. Ce fut bien plus difficile que ce qu’il avait eu à faire jusque-là, réveillé tous les jours à l’aube pour accomplir des tâches très manuelles, le tout sous la surveillance de personnes qui ne le considérait que comme un objet.

Bien que s’accoutumant de son travail, Yvel était vraiment mal durant cette période. Il fallait dire qu’il se rendait compte de ce que voulait dire « être un esclave » et à quel point c’était cruel. D’autant plus que les gardes qui s’occupaient d’eux prenaient un malin plaisir à tourmenter les esclaves, ayant toujours un fouet à la main. Il avait hésité à s’enfuir, mais voir le traitement que leurs bourreaux avaient réservé à un labrador qui s’était fait attraper, il a vite arrêté d’y penser. Peu à peu, il s’est renfermé sur lui-même,  et devint l’ombre de lui-même.

Cela dura jusqu’à ses dix-huit ans, où un nouvel esclave rejoint l’exploitation, l’un d’entre eux s’étant blessé grièvement quelques jours auparavant. C’était un tigre, visiblement un peu plus vieux que le reptile. Celui-ci était… Différent. Pour une raison un petit peu étrange, il se lia d’amitié avec le reptile. Peut-être s’était-il dit qu’il avait l’air sympathique. Bien qu’Yvel ne le remarque qu’à peine au début, peu à peu il finit par s’ouvrir à lui, redevenant plus proche de la personne qu’il était avant. Sur leurs rares moments de temps libre, il se surprit à apprécier la compagnie du félin, et finalement, ils devinrent plus proches que des amis.

Mais… Il fallait croire que cela n’était pas autorisé par les gardes. Apparemment, cela les rendait moins productifs. Ceux-ci se rendirent vite compte de ce qui se tramait entre les deux esclaves, et ils furent immédiatement séparés. Yvel fut enfermé dans une espèce de cellule minuscule pendant des jours, jusqu’à ce qu’un garde revienne le voir. Celui-ci l’annonça qu’il ne reverrait plus jamais le tigre, qu’il avait été vendu à quelqu’un d’autre et que son nouveau propriétaire s’arrangerait bien à ce qu’ils ne se revoient jamais. Le reptile fut évidemment dévasté, et tenta de s’en prendre au garde par protestation. Evidemment, cela ne lui plus pas du tout et Yvel fut sévèrement puni.

Quelques temps plus tard cependant, il fut revendu. Il ne savait pas vraiment pourquoi, et cela lui importait peu. Il avait tout à fait accepté sa condition d’esclave, et bien qu’il la vive mal il savait qu’il n’avait pas grand-chose à y faire. Il fut racheté en tant qu’esclave domestique, et s’occupa de ce qu’on lui disait : les tâches ménagères, la cuisine et même de son nouveau maître qui semblait le trouver trop attirant pour ne pas s’amuser avec lui. Il fut plus à l’aise avec ce travail moins fatigant malgré son propriétaire sévère et insistant, mais cela l’aida à se remettre du travail difficile de sa jeunesse.

Il fut de nouveau vendu quatre ans plus tard, sans en connaître la raison, mais il s’en fichait. Après tout, c’était sa vie : être acheter, servir, et être revendu quand il était devenu inutile ou encombrant. Ou simplement quand son maître l’avait décidé pour lui. Depuis il attendait à la maison d’esclaves d’être vendu à nouveau, accomplissant quelques travaux quand on lui accordait, généralement pour de gens qui n’avaient pas les moyens de se payer un esclave. Il n’était pas réellement bien dans ce rôle, mais que pouvait-il y faire d’autre ? Cela n’était pas une raison pour arrêter de vivre. Il savait qu’il pourrait tout de même être heureux en tant qu’esclave. Après tout, il l’avait déjà été. Il fallait juste espérer que ça lui arriverait à nouveau...