[Fin] Rubis Dawn

L'équipement de votre personnage.

Je possède une flute de pan depuis ma plus tendre enfance. Je porte aussi sur moi une dague et des couteaux de lancer souvent cachés sous mes jarretières prévues à cet effet, par simple mesure de sécurité. Vous savez ce qu'est d'être féminine de nos jours, n'est-ce pas ? Je les ai trouvé sur le cadavre de mon très cher père, vaillant mais faible aventurier, mort dans la chaîne de Darrow à la recherche d'un lézard Cristallin.

Physique de votre personnage

Je suis une jeune furry à la peau douce et aux poils soyeux. Il faut dire, j'entretiens parfaitement bien mon pelage duveteux. Chaque année, je me fais une cure de jouvencelle pour être sûre de ne pas vieillir trop vite. Mise à part cela, je vous affirme que mes deux yeux rouges et perçants m'ont value le nom de rubis... Qu'est-ce qu'on y peut ? Lorsqu'on a affaire à des parents avides de fortune, cela n'a rien de vraiment étonnant. Vous savez, j'aime beaucoup décorer mon corps de parures toutes plus jolies les unes que les autres, donc si vous ne savez pas quoi m'offrir... Ah, autre détail important, j'ai hérité de deux cornes de ma mère, de crocs sublimes avec deux petites canines qui dépassent délicatement de ma mâchoire, du coup je peux à la fois vous embrocher et vous mordiller. Je dois vous avouer que j'apprécie énormément ce petit cocktail savoureux, pas vous ? Sinon, je suis souvent vêtue de robes longues et séduisantes... Mon corps beige est parsemé de touches marrons et mes cheveux, quant à eux, ont baigné dans la même couleur que mes yeux, à la seule différence près qu'ils se sont obscurcis avec le temps.

Psychologie de votre personnage

Je suis arrogante, et alors ? N'est-ce pas naturel lorsque les autres sont inférieurs à tous points de vue ? Je suis ce que je suis et je sais ce que je vaux ! Même si je suis amère, détestable, méprisante, et peut être un tantinet égocentrique, je ne vais pas changer pour autant, peu importe le désordre que cela peut occasionner, bien mal cela vous fasse. Je change d'hommes comme de robes, mais les hommes changent bien de femmes comme de chemise, c'est donc un bel équilibre, vous ne trouvez pas ? De toute façon je me moque bien de votre avis. Je me demande même pourquoi je vous parle en cet instant. Bref, passons, je ne suis pas du genre à m'attarder sur ce genre de détails. Il m'arrive d'être séductrice, vous l'aurez compris à moins que vous ne soyez pas très futés. Moi, cependant, je suis très maline contrairement à vous. D'ailleurs, j'arrive très souvent à parvenir à mes fins par le biais de mes charmes ou de ma flute, lorsque le devoir m'y oblige. Si par malheur j'échoue, je vous collerai aux basques telle une tique qui vous sucera le sang jusqu’à la dernière goutte, tant et si bien que vous ne parviendrez même plus à dormir la nuit. Si vous deviez retenir une chose de moi, c'est bien que je vous suis supérieur, peu importe votre rang, votre âge, ou bien même votre race.

L'histoire de votre personnage

C'est l'histoire d'un papillon de nuit qui s'envole et qui se perd à l'intérieur d'une chope en bois.

- Maman, maman, regarde ! Le papillon il fait comme les clients, il boit à en mourir.

Au loin, les parents dévisagent la petite, la haine au cœur. S'ils croient qu'elle va se taire par la simple vue d'un regard noir, ils se trompent.

- L'effet papillon, vous connaissez ? Une première goutte pour un dernier souffle. C'est cher payé la chope !

La grande sœur stupéfaite se ramasse par terre, emportant avec elle un plateau de vins chauds qui se fracasse sans plus attendre sur le sol froid. Personne ne semble porter d'attention sur la serveuse, après tout, la taverne est déjà connue pour ses éléments perturbateurs. Pendant que sa mère l'aide à se relever, son père marche d'un pas assuré vers la plus jeune, le visage rouge de colère :

- Toi, tu viens avec moi !

Il l'agrippe par son haillon grisâtre de poussière en la trainant vers la cave. Comme une lionne, elle ne cesse de se débattre en feulant des mots vulgaires, agitant ses pattes dans le vide. Désespéré, il prend quand même la peine de fermer la porte se trouvant derrière lui. Il la regarde un instant, les mains posées sur son front plissé, comme totalement désabusé. D'une voix roque et dure, il lui reproche d'un ton sec :

- Qu'est-ce qui te prend ? Tu veux faire couler mon commerce ou quoi ? Petite délurée ! Comment peux-tu être ma fille ? Ô bon dieu, qu'est-ce que j'ai fait pour te mériter ?!

- Rien, justement. Dit-elle le regard terne. Rien, si ce n'est me concevoir.

L'homme reste de marbre, frustré toutefois de ne pas lui faire entendre raison. Après lui avoir expliqué sagement qu'elle allait croupir ici pendant un bon moment, il la laisse et vérouille l'accès derrière lui. Elle est enfin seule, solitude qui la forge et la fascine. Seule et libre de ses pensées, de ses idées, de son avenir. Son rêve est de partir à l'aventure, quitter cette vie minable où elle ne cesse de se perdre. Elle se sent pourrir, dépérir, comme une jeune pousse sans lumière, sans eau et sans terre. Rien que du vent qui la menace de tomber à chaque instant. Et son vœu se réalise. Pas de la bonne manière mais d'une manière quand même. Un inconnu arrive jusqu'à elle sans crier gare. Il la kidnappe, et elle se laisse faire. La chenille se voit pousser des ailes noires qui l'emporte dans un autre univers : le banditisme.

Elle n'est pas seule, loin de là. Ces gens de la nuit ont organisés une rafle d'enfants, et c'est une véritable réussite. Qui elle est, ils s'en contrefichent bien, l'important est la rançon à la fin. Elle rencontre un jeune de son âge, Thann Ann, un être étrange et non sans mystère. Ils se parlent durant tout le voyage, se trouvant de nombreux points communs. On en vient même à se demander si être prisonnier n'est pas si mal, c'est pour vous dire. Proche d'elle se trouve sa soeur, cachée à une certaine distance non estimable. Elle passe tant et si bien inaperçue qu'elles deux ne se sont même pas aperçues. Mais trêve de bavardage, voici la fin du voyage et les bandits ne sont pas du genre patients.

Le bétail est mis sur la touche, on les compte et recompte plusieurs fois, énumère briévement leur vie, dont celle des soeurs qui ne touchent pas mot. Une fois cela fait, un prix est estimé sur leur tête, en attente de la réponse d'un parent. La petite fille n'a jamais été vraiment libre, elle observe le soleil se lever et se coucher chaque jour, pensive. Elle regarde le nombre d'enfants diminuer au fur et à mesure que le temps passe, elle regarde sa soeur partir, et elle rester dans le troupeau appeuré.

Thann Ann est un jeune orphelin qui n'intéresse personne et qui n'a aucun espoir d'être réclamé. Ils se parlent donc souvent, le temps passant ainsi beaucoup plus vite. Une belle nuit, lors de travaux forcés pour payer leur prime, le garçon offre à la belle une splendide flute de pan. Ils s'entrainent à jouer pendant de nombreuses années, lui apprenant peu à peu à maitriser la magie du vent par le biais d'un instrument. Celle-ci l'utilise à des fins peu recommandables, lors de cambriolage bien souvent : renforçant la profondeur du sommeil des uns ou usant de son charme sur les autres. Ils deviennent peu à peu connus sous le nom d'enfants de la nuit.

Mais un triste jour, Thann Ann qui s'est épris du cœur de la belle meurt subitement d'une crise cardiaque. Les raisons sont obscures et inconnues, la jeune femme ne parvient pas à s'en remettre. Elle se pose des questions saugrenues, se demande pourquoi la vie et la mort. Elle n'arrive pas à combler ce manque qui se tord dans son âme. Le monde ne cesse de tourner alors qu'elle s'est arrêtée en plein milieu du chemin, bien triste sort. Le papillon régresse alors, perdant ses ailes pour revenir s'échouer sur la terre ferme, vivant car il doit vivre et payant car il doit payer.

Pour  s'échapper des méandres de son esprit, elle se met à discuter par la pensée aux êtres qui l'entoure, se rendant vite compte que certains aiment à lui répondre. C'est véridique, elle se pense devenir complétement timbrée. À l'âge de la fécondité, la belle attire la convoitise chez la gente masculine... Mais son manque de finesse et son désintérêt évident épuise les prétendants et fait d'elle une personne plutôt détestable pour son entourage. Autant dire que son arrogance et sa haine implacable n'arrange rien à sa réputation défaillante. Et puis vient un temps où un bandit malhonnête cherche à se venger :

- Tu vois Gilbert ? Il me gène dans mes affaires et je pense que tu peux régler ce petit problème, si tu vois ce que je veux dire. Dit-il en lui donnant une dague entre les pattes.

- Circonspect et con. La dague, je la garde, mais ton histoire, c'est sans moi.

Et elle part sous le regard béat de l'homme qui peu finaud, met au point un autre stratagème. Malheureusement c'est déjà trop tard pour lui, car il ne la reverra plus. De sa flute elle endort les gens qui passent à côté d'elle, invitant des loups à attaquer le camp cette fameuse nuit de pleine lune. Ses forces se détériore à vitesse grand V, et elle finit par s'évanouir dans une grotte près de la chaîne de Darrow, proche de là où se trouve le camp qu'elle vient de délaisser. Elle se réveille une journée plus tard, et trébuche par hasard sur le cadavre de son père, dérobant ainsi ce qu'elle trouve sur lui, les morts sont morts, et rien de la vie n'est très utile pour eux. Elle passe un temps à le veiller, l'enterrant sous la neige froide de l'imposante montagne.

C'est à force de lutte et de marche qu'elle tombe sur une troupe d'aventuriers qui acceptent après un long entretien de lui venir en aide, la ramenant chez elle. Elle apprend qu'il n y a plus que sa soeur qui gère l'affaire, sa mère étant morte de maladie. Après avoir confirmé aux autorités qu'elle n'est plus sous la main des bandits, les deux s'entraident pattes dans la pattes, du lever du soleil au coucher de celui-ci.

[Désolé pour la fin bâclée, grand manque d'inspiration]