Kaabus le vieux du désert

L'équipement de votre personnage.

Kaabus est un Jil’kir aux biens modestes et sans réelles prétention matérielles. Il s’habille généralement d’une jellaba usée et est coiffé d’un chèche qui descend jusqu’à ses épaules. Il porte également un masque blanc qui couvre une partie de son visage afin de masquer les cicatrices qui le défigurent. Il les caches pour que personne ne vienne l’embêter avec cela. Il détient également un bâton qu’il utilise pour marcher dans le désert.

Physique de votre personnage

Kaabus est un furry corbeau ( Ou Tengu ) d’apparence frêle et maladive. Il ne mesure pas plus d’un mètre soixante-cinq et pèse moins de 50 kg. Pour tout dire cela n’est pas exclusivement du a son âge, il est maigrelet et cacochyme depuis sa naissance prématurée. Il est légèrement voûté lorsqu’il marche et ne dispose pas d’une grande souplesse. Malgré cela, ses longues marches et sa légèreté lui ont permis d’acquérir une endurance insoupçonnée pour son physique.
Son plumage vire entre le noir et le gris et malgré ses origines aviaires, il ne dispose pas d’ailes. Ses membres dénudés de plumes se terminent par de longues serres émoussées. Il dispose également d’un long bec noir. Son regard perçant et teinté d’aigreur laisse pourtant deviner une grande intelligence.
La vie l'a marqué de nombreuses cicatrices aux visages. Ainsi de nombreuses petites blessures lui sillonnent le visage et une grande balafre rouge sépare sa joue droite. Cette dernière est le résultat d'une blessure au couteau lors d'une agression.

Psychologie de votre personnage

Kaabus n’est pas reconnu pour être une personne facile à vivre. Pourtant loin d’être méchant, il est cependant aigri et têtu. Rare sont ceux qui ont réussi à le faire céder lorsqu’il affirme quelque chose. Il arrive à triompher des meilleurs arguments grâce à sa vivacité d’esprit et a son sarcasme a toute épreuve. Les personnes trop exubérantes ne l’inspirent pas vraiment et il préfère les éviter. Il réagit d’ailleurs de la même manière avec les soucis qu’il rencontre en esquivant ces derniers plutôt que de se prendre la tête. Il est très introverti et envoie balader tous ceux qui viennent s’occuper de lui. Il est d’ailleurs considéré comme un vieux fou lunatique par les habitants de la ville.Seul ses talents d'alchimiste lui ont permit de garder une bonne clientèle en ville.

Néanmoins en dépit des apparences c’est une personne bienveillante et brave qui vient en aide à la communauté de A'jil avec laquelle il vit. Il leurs rapporte de l’argent et des provisions pour subvenir à leurs besoins.
De plus il est doté d’une intelligence sans faille et d’un grand savoir. Il se cultive très souvent dans les livres de sa bibliothèque qui ferait pâlir les bourgeois les plus aisés. La plupart des livres traitent d’alchimie, de magie mais aussi d’histoire et de philosophie. Kabus prend régulièrement des notes de ce qu’il voit ou apprends et confine tout cela dans ses carnets.
Il apprécie également jouer aux échecs et a appris cette pratique aux enfants de la communauté de A'jil afin d’affiner leurs esprits.  

L'histoire de votre personnage

Quand certaines vies sont mornes et tranquilles, d’autres sont fournis et remplis d’anecdotes passionnantes, parfois même de regrets. C’est le cas de la mienne.
Je suis né en l’an 14 dans une famille de Jil’kir plutôt aisée de Al’jiman. Ma mère, Alaia était une femme discrète d’une grande gentillesse. Elle vivait pour l’amour qu’elle me portait et qu’elle portait au monde entier. Je regrette aujourd’hui encore de ne pas avoir pu lui rendre. C’est elle qui m’a nommé ainsi Kabus ulhm. Cela signifie « Rêve et cauchemar ». Elle pensait en effet que personne, malgré leurs apparences, malgré leurs décisions n’était réellement mauvais, que dans toutes choses, on pouvait déceler du bon.
Je n’ai jamais vraiment su pourquoi elle s’était mariée à mon père, un homme limité et ambitieux que je ne prendrai pas la peine de nommer. Il trouvait qu’il n’était pas a la bonne place dans la société et qu’il méritait bien plus. Il voyait en moi et en mes facultés intellectuelles un moyen de gravir les échelons. Il m’a alors élevé comme tel.

Je suis né prématurément et je crois que mon père l’a souvent reproché à sa femme J’étais en effet un enfant frêle et maladif, provoquant ainsi la risée et la moquerie de mes camarades. Je me suis alors enfermé dans les livres pour échapper à la cruauté du monde.
J’ai été envoyés dès mon plus jeune âge pour étudier chez un des meilleurs alchimistes de la ville pour qu’il m’apprenne les rudiments de son art. Il était sévère mais très talentueux et j’ai appris de nombreuse chose en sa compagnie. Il disait de moi que j’étais un des meilleurs élèves qu’il ait eu l’occasion de voir depuis longtemps et cela faisait la fierté de mon père. Je l’entends encore s’en vanter dans les soirées qu’il organisait a la maison.
C’est vers l’âge de 10 ans que ma magie est apparue. J'avais vu un furry dans la rue, crachant des flammes pour épater les badauds qui s'amassait autour de lui. C'était la première fois que je voyais de la magie. Ceci étant, je me demande aujourd'hui ci ce n'était pas un charlatant mais cela ne fais rien, car cela m'avait fair découvrir une nouvelle vocation. Je voulais cracher des flammes moi aussi. Je suis alors naïvement aller trouver une personne capable de libérer mon potentiel. Et contrairement a ce que je pensais, il ne fut pas si difficile de trouver une personne qui pouvait me dire si j'étais capable ou non. Ce genre de personne était rare mais connu. Il était en revanche plus difficile de le payer et je dut " emprunter " de l'argent dans la rue pour pouvoir payer une séance. Il ne fallut que quelques heures pour qu'il décèle en moi les prémices de la magie de la terre.
Une étincelle s’alluma alors en moi, je trouvais enfin le moyen de prendre une revanche sur la vie et sur tous ceux qui s’étaient moqués de moi. J’étais finalement devenu quelqu’un d’exceptionnel. Je me suis empressé d’annoncer la nouvelle à mes parents. Ma mère se réjouit, légèrement craintive, tandis que mon paternel jubilait de joie.
Il commença alors à m’en demander toujours plus et je m’exécutais. Je ne sortais plus dans la ville et je passais mes soirées à étudier avec un professeur. Je n’avais plus de loisirs et d’amusements et cela agaça ma mère qui, après tant d’années, prit son courage à deux mains et s’opposa à mon père. Elle en avait marre qu’il m’éduque ainsi sans faire attention à ce que je voulais vraiment. Une violente dispute en résulta et mon père en vint aux mains. Lorsqu’ils se séparèrent, je dû choisir entre les deux parties pour continuer ma vie. J’étais alors jeune et conditionnés. Je tournai alors le dos à la femme qui m’avait chéri, sans regarder en arrière. Jamais je ne revis ma mère.

Mon entraînement continua alors et ma soif de pouvoir grandit avec la fierté de mon père. Quelques années plus tard j’étais devenu un jeune homme impétueux et puissant. Arrogant et méprisant. Seul comptait ma réussite et je n’hésitais pas à piétiner tous ceux qui s’opposait à moi. J’avais alors pour but insensé et impossible de devenir plus fort que l’adjah. Malheureusement mes progrès se ralentir nettement quand personne ne pouvait plus m’aider à progresser.  Les mages étaient bien trop rares en Keh faria. Ma puissance n’était pourtant que dérisoire. Il me fallait plus. Je suis alors allé chercher dans tous les villages, une personne capable de m’aider.
Après des mois de recherches, je trouvai enfin ce que je cherchais : Une mage dans un hameau perdu qui venait en aide aux habitants face aux tempêtes du désert. Elle était belle, talentueuse, intelligente et je l’implorai de me prendre comme élève. Elle refusa au premier abord avant d’accepter devant ma détermination. Il faut dire que j’étais resté une semaine entière devant sa porte avec pour seule provision le contenu d’une gourde.
Mon apprentissage reprenait alors de plus belle, j’apprenais a développer mes pouvoirs et a les contrôler.
Malheureusement elle avait remarqué la flamme d’orgueil qui brulait dans mon regard. Elle hésitait alors à m’apprendre d’avantage au niveau de la magie. Elle était décidée à m’apprendre d’abord à contrôler ma colère et mon ambition afin que je ne cours pas à ma perte. Je devais lire des livres sur la philosophie pour m’ouvrir l’esprit. Cela me frustrait vraiment. Lors d’une des rares lecons de magie qu’elle me donnait encore, je commis l’irréparable. Une de ses réflexions me mit hors de moi et mes pouvoirs dévièrent dans sa direction alors qu’elle ne s’y attendait pas. Elle fut engloutie par une vague de sable soudaine. Elle réussit finalement a s'en extraire mais le sable brulant qu'elle avait inhalé lui avait causé de nombreux troubles respiratoire et malgré le repos qu'elle s'était imposé, elle mourut dans son lit d'une toux ensanglantée alors que j'étais a son chevet. C’était un accident, mais j’en étais l’origine. Encore aujourd’hui, je dépose chaque année une fleur dans le désert pour sa mémoire.
J’étais encore jeune et mon esprit était fragile. Cela suffit à me bouleverser et je me suis enfui. Je ne savais pas où j’allais et je ne voulais pas savoir. J’espérai naïvement au fond de moi que le désert allait m’engloutir et que tout cela me pardonnerait. Il ne faut pas trop en demander a un enfant.
Je me suis effectivement évanoui dans le désert et la mort m’a frôlé de sa longue cape avant que je ne me fasse sauver par un marchand qui passait avec sa caravane. Il me recueillit, me nourris et m’éleva pendant une année. Je l’aidai à tenir son commerce grâce à mes connaissances en alchimie.
Lorsque je fus capable de me débrouiller seule, il me donna suffisamment d’argent pour que je puisse tenir ma propre étable et j’ai construit ma nouvelle vie a partie de ce moment la.
J’étais devenu adultes et mes affaires se portait mieux que jamais quand je décidai de partir pour mon ultime quête de rédemption. J'ai alors entrepris de vivre dans le désert avec ce qu’il me restait. J’ai alors trouvé une pauvre communauté d’A’jil qui vivait au bord d’une oasis a proximité de la ville et j’ai décidé de m’installer avec eux. J’ai alors continué mes affaires en me rendant deux jours par semaine à la ville pour poursuivre mes affaires et je les aidait grâce a l’argent récolté. La communauté s’est développée et s’est transformé en un petit village précaire. Je n’ai alors jamais cessé de vivre avec eux aux fils des années et ceci jusqu’à aujourd’hui.
Les affaires ont continué tranquillement pendant de nombreuses années. Il m'est arrivé néanmoins de subir quelques aléas de la vie et des affaires. En effet l'argent et la réussite-Bien que modeste-attire la convoitise des vautours et parasites en tout genre et des malfaiteurs sont venu m'agresser dans ma boutique. Les gardes sont arrivés suffisamment tôt pour éviter que ma boutique ne finisse a feu et a sang et mes agresseurs doivent être actuellement en train de purger la fin de leurs peines en prison.
Heureusement que les gardes font correctement leurs travail. Parfois même un peu trop... D'ailleurs c'est un de ses hommes qui m'a lacéré la joue gauche, causant cette immonde cicatrices qui marque mon visage. Il n'est pas rare de voir des gardes patrouiller vers l'oasis. Certains n'aiment pas trop les communautés de A'jil, qu'il accuse souvent a tort de vaurien et de truands. Un jour une patrouille a la recherche de bandits de grands chemin sont venus chez moi et se sont mit a saccager ma bibliothèque. Devant la résistance que j'opposais devant un tel acte de vandalisme, un de ces gredins m'a " pacifié " d'un coup d'épée au niveau de la joue.
En dehors de cela, ma vie est devenu paisible et calme depuis quelques temps et au jour d'aujourd'hui l'Oasis s'est bien développé et les A'jil peuvent y retrouver une relative paix.
                                                                                                   

                                                                      Kaabus ulhm , mémoire d'une vie