Présentation de Varsien Demilame, le bretteur cabotin! [En cours]

L'équipement de votre personnage.

Varsien ne possède généralement que des tenues de privé peu marquantes et finalement assez banales. En revanche, quand il est en public, notamment en ville, il fait toujours attention à porter les vêtements les plus riches et les plus criards que sa bourse puisse acheter. On le taxe souvent de ridicule, mais il n'en a cure: il attire l'attention et c'est tout ce qui compte pour lui.
En terme d'armement, il a acheté une épée courte qui, vu sa taille, lui fait comme une épée longue. Il a aussi reçu en héritage un bras d'armure ayant appartenu à son père, qui lui même l'avait obtenu de son propre père. Varsien l'a restauré et s'en sert comme bouclier de bras, la plaque étant quasiment impassable par une arme légère. De temps en temps il y rajoute une targe métallique, si la mission le demande.
 

Physique de votre personnage

Varsien est du genre petit, mais vraiment petit. Il ne fait pas plus d'un mètre cinquante en comptant les oreilles et ses grands pattes lui donnent un aspect un poil bouffonesque. Ses grandes oreilles, typiques de sa race, sont toujours bien levées et à l'affût du moindre bruit, alors que son long museau et ses moustaches flairent le danger où qu'il soit.

A côté de ça, le milicien est du genre à prendre grand soin de son pelage de souris. En effet, son poil à la fois épais et long est une marque de rang idéale qu'il pourrait passer des heures à rendre plus esthétique, s'il en avait le temps. En parlant de ce pelage, brun clair et finalement assez banal, il ne se démarque, en fait, en rien de celui du commun de la population, ce qui n'est pas sans gêner notre héros.

Ses petits yeux bruns brillent souvent d'un éclat de provocation et les grands gestes (ainsi que les grands discours) qu'il fait pour s'exprimer n'aident pas à comprendre ce qui semble être un paradoxe ambulant: comment un être qui semble petit et pas plus fort qu'un milicien un costaud peut vouloir et obtenir tant d'attention de la part des spectateurs présents?

Psychologie de votre personnage

Notre héros ne se l'est jamais caché: sa petite taille et ses traits plus paysans que martiaux ne l'aident pas à se faire respecter en tant que milicien, surtout sous-officier. Devant se constat il a mis en place une stratégie mûrit depuis son plus jeune âge: l'art de l'insulte et de la provocation.

Dire que Demilame se comporte comme un cabotin serait un euphémisme que peu de gens seraient prêts à assumer. Aussi petit qu'il soit, il n'a toujours vécu que pour le panache, la beauté de verbe, la bravade. Ses talents de bretteurs et son envie d'en découdre avec l'existence le poussent à constamment rechercher de nouveaux défis, à se vanter d'exploits souvent tronqués et à diriger ses hommes d'une telle façon que ceux-ci craignent sans doute plus pour leur vie que le camp d'en face.

Pour autant, penser qu'il ne joue les héros que par pure recherche de la crainte et du respect serait une erreur. Si cela pouvait être le cas au départ, les années ont eu raison de sa modestie et ses victoires au combat l'ont amenés à considérer une partie de ses oratoires pour acquis. Il se flatte autant qu'il profite de la fougue qu'il dégage et des vivas qu'on peut lui adresser. En un mot, il se comporte autant comme un acteur sur scène que comme un milicien, ce qui lui pose souvent des problèmes...

D'ailleurs, en privé il semble laisser tomber le masque et se réfugie souvent dans la lecture pour se détendre. Sans aller jusqu'à l'appeler "lunatique", beaucoup de ses amis s'étonnent de ce changement de comportement. Plus d'un se demandant s'il ne se cachait pas quelque chose derrière le masque.

L'histoire de votre personnage

Difficile de parler de Varsien, dit-Demilame, si l'on ne vous parle pas tout d'abord du milieu dans lequel il vit le jour. Son paternel, Josuain, une souris sévère aux allures de butor, ne l'était pourtant pas tant, malgré son statut de tesser de Risua. L'homme était d'ailleurs respecté, si respecté même que personne ne doutait qu'il accèderait un jour au rang de capitaine, voire, si l'on en croyait les plus optimistes, au rang de sénéchal. En réalité, son ton autoritaire et la prestance qu'il affichait en toute circonstance ne laissait imaginer qu'une vie au service exclusif de la Milice et du Roi...
Son mariage avec Eloïse, une petite souris perceptrice très érudite en surpris donc plus d'un, tant son caractère lettré, conciliant et affable contrastait avec la fermeté toute militaire de son rongeur de compagnon. Encore aujourd'hui, leurs enfants se posent des questions sur la raison de leur couple, tant l'éducation qu'ils ont reçue tiraillait entre les deux parents...

En parlant d'enfants, il ne fallut pas longtemps pour qu'Eloïse accouche de leur premier, qui se révéla être une portée de deux duo de jumeaux! Deux garçons et deux filles. Habituellement les furries n'apprécient généralement pas de comparer leurs semblables aux animaux auxquels ils ressemblent, mais là il fallait avouer que l'occasion était trop belle, surtout quand la plupart des enfants semblèrent de taille plus petite que la moyenne, comme l'étaient leurs propres parents...

Dans ce contexte, le début de vie de la fratrie de Varsien se révéla être assez difficile, tant les moqueries, parfois innocentes, d'autres fois moins, étaient présentes quand il parlait de son ascendance. Le statut de son père, pour qui le grade de capitaine semblait désormais acquis, n'arrêtait que les adultes, les enfants ne se privant pas.
A la maison, Eloïse apprenait à ses enfants à lire, à écrire et leur présentait de nombreuses œuvres qu'elle avait reçues en cadeau de riches familles ou achetées sur ses cerithis personnels. Notre héros juvénile devint rapidement très friand de ces histoires et de ces pièces jouées et se rêvait en héros pourfendeur de mal qui découpait les menaces tout en récitant des poèmes! Le "Mal" prenait d'ailleurs souvent la forme des garnements qui se moquaient  de lui en le comparant à un animal...

Ses vœux furent partiellement exaucés quand son père, sur son temps libre, Risua étant exigeante, voulu former ses enfants à la discipline et au combat. En effet, conscient des problèmes qui subsistaient après la Chute, l'idée de laisser partir sa progéniture sans formation lui était inconcevable. A côté de cela, il espérait bien qu'un de ses enfants prendraient un jour sa place au sein de la Milice, voire tous, pourquoi pas... Malheureusement, l'avenir devait le décevoir.

En effet, le seul des quatre qui se révéla à la fois habile au combat et intéressé par un avenir martial fût Varsien, qui voyait dans cet entraînement le moyen d'accomplir ses rêves de gloire. Les autres, ressemblant sans doute trop à leur mère, partirent dans diverses métiers plus ou moins simples, alors que le futur connétable s'engageait aussi jeune qu'il le put, dans la Milice.
Sans doute que grâce à l'influence de son père, tout juste devenu capitaine au sein du District de Jhess, il aurait pu démarrer avec un grade de sous-officier et une bonne position... Mais non. Josuain, en effet, était résolu à ôter à son fils toute envie de panache en le mettant dans les positions les plus difficiles. Malheureusement, il semblait que l'entraînement intensif de ses petits ait trop bien fonctionné sur Varsien. Celui-ci devint rapidement connu dans la troupe pour être un homme dont le talent de bretteur n'avait d'égal que sa capacité à s'en vanter.

S'engagea alors une étrange période, où Josuain travaillait à trouver des situations difficiles pour que son enfant apprenne l'humilité et où Varsien, qui était bien conscient de la situation, trouvait toutes les excuses et les moyens possibles pour ne pas s'assagir publiquement. En privé, par contre, il semblait que ses diverses expériences, surtout dans les régions sauvages, l'avaient marqué plus qu'il n'osait en parler.

Malgré la réticence de la hiérarchie au complet à le grader, car le panache dont il faisait preuve mettait parfois la Milice dans des situations délicates, il parvint à devenir adjoint de la côte de Jhess. La mort de son père quelques années plus tard, même s'il elle l'affecta, ne changea pas ses habitudes. Il est toujours connu comme un cabotin de première catégorie, bagarreur et prompt à défendre son "honneur" pour parfois peu de chose.
A vingt-sept ans il a tout juste été gradé tesser. Ses supérieurs l'ont d'ailleurs avertis que tout manquement à son rang le ferait dégrader, voire renvoyer. C'est donc sur une corde raide qu'avance Varsien, même si le travail dans la zone plus libre de la Côte lui laisse un peu de temps pour s'adonner à ses passions: la bravade et les promenades aventureuses...