Kad Sahar, apprenti aventurier

L'équipement de votre personnage.

Kad est équipé d'un pantalon brun tendant vers le noir d'un tissu de meilleur qualité que ses anciens vêtements de paysan, maintenu à sa taille par un large ceinturon protégeant son bas ventre. Il porte également une veste en cuir retombant jusqu'à mi-cuisse et laissée ouverte par sa conception, afin de laisser son torse musclé à la fourrure couleur crème libre d'être contemplé.

Spoiler:

Enfin, il porte à la ceinture une épée de simple facture mais d'une bonne qualité, offerte par William Steelfire lorsqu'il l'a pris sous son aile en tant qu'apprenti.

Sac à dos : Vêtements de rechange, un petit couteau à pomme, des rations de nourriture contenant un peu de viande séchée et salée, quelques rations de baume euphorisant et hallucinogène, de la ficelle et une couette.

Physique de votre personnage

Kad Sahar est un jeune homme puma en pleine force de l’âge : oreilles noires pointues sur son crâne, pelage de couleur fauve sur l’ensemble de son corps, hormis au niveau de la gorge torse, ventre, aisselles et aines ou le poil dru est remplacé par un duvet de couleur crème, queue qui finit dans un panache noir. Ses traits faciaux sont également agrémentés de deux lignes noirs séparant clairement le poil clair de la fourrure plus foncée.
Son enfance dans une communauté fermière a sculpté un corps robuste et agile digne d’un félin bien que son regard curieux et dénué de malice ne montre pas la moindre présence d’un instinct de prédateur.
Habillé avec des vêtements poussiéreux (visiblement une tunique et un pantalon tombant jusqu’à mi mollet, au tissu à la fois grossier et usé et aux coloris ternes, il ne fait aucun doute que l’homme puma vient juste de débarquer de sa campagne, sans armes ni armure, ni même de bottes (après tout il se sent plus à l’aise en se servant de ses coussinets endurcis) se baladant littéralement comme un va-nu-pieds.
Toutefois, malgré le manque de préparation dont il semble faire preuve, nulle inquiétude ne semble l’étreindre, comme s’il a toute confiance en ses capacités ou bien comme s’il est tout simplement inconscient des dangers environnants.

Après tout, de quoi aurait-il peur avec ses doigts aussi sombres que le bout de sa queue, munis de terribles et tranchantes griffes rétractiles ?

Psychologie de votre personnage

Ayant toujours vécu dans une petite communauté soudée par les nécessités d’une survie dépendant de leur étroite coopération, Kad est d’un caractère docile et naïf, peut-être accentué par ses amis affables et paisibles. A moins que cela ne soit dut au fait qu’il n’ait jamais eu à affronter les affres d’une vie plus dure qu’à toujours réussi à éviter sa communauté fermière.

Toutefois cette affabilité cache un jardin secret qu'il a toujours su préserver, malgré la promiscuité de ces compagnons d'infortune. Grâce à sa connaissance des plantes environnantes, obligatoires lorsque l'on travaille la terre, ainsi qu'à son odorat de félin, Kad a très vite pris un intérêt croissant pour les plantes et de leurs effets sur l'organisme. Après plusieurs expérimentations, le jeune furry est arrivé à concocter un baume composé d'extraits de cataire, de belladone et de vilandine mêlés à de la graisse ou de l'huile qu'il utilise régulièrement comme un plaisir solitaire un peu honteux. Depuis qu'il l'utilise, il a fini par en développer une addiction certaine.

A cause de sa modeste vie, Kad n’a pas été instruit au-delà de ce qu’on estimait utile dans une ferme : Bien qu’il s’y connaisse aux animaux, aux plantes des environs et sait compter une poignée de sous, l’homme puma est illettré et le fait de ne pouvoir lire les annonces, enseignes et autres documents le chagrine. En réalité, Kad souhaiterait avoir une éducation plus poussée afin d’assouvir sa soif de connaissance. Curieux de tout, il fait parfois preuve d’un manque de concentration et s’intéresse toujours à de nouvelles choses qui lui apparaissent devant ses yeux candides.

Le jeune homme a toujours considéré les sens de contacts comme le toucher, le goût et l'odorat comme des sens plus importants que le la vue et l'ouïe. Bien sûr, il apprécie grandement d'observer et d'écouter ce qu'il entoure, mais il a toujours eu envie d'interagir avec ses autres sens, comme s'il s'agissait d'une pulsion ou d'un besoin dont il ne pourrait se défaire malgré les règles élémentaires de sécurité de la vie d'aventuriers.

Enfin, il regrette d’avoir dû laisser sa famille derrière lui et est persuadé qu’il l’a abandonnée dans la difficulté. Pourtant, il sait que sans cela, il se sentirait encore prisonnier dans le paysage morne qu’il a toujours connu, déprimant sur les horizons inconnus et fabuleux qu’il n’aurait jamais eu l’occasion de fouler.

L'histoire de votre personnage

Kad avait toujours vécu sa plus tendre enfance dans un petit hameau constitué de trois maisons familiales autour d’une ferme et d’un moulin qui était leur moyen de subsistance le plus fiable. La famille de l’homme puma n’était pas propriétaire, et pourtant elle avait su se rendre indispensable pour faire tourner l’affaire, moyennant un maigre pécule qui ne parvenait qu’à peine à arrondir ses mois. En effet, fiers félins au corps musclé et agile, ils étaient vite devenu la main d’œuvre la plus solide et la plus performante parmi les autres familles aux atouts animalesques moins féroces. Lièvres, chevaux, souris : Lui et ses parents carnassiers s’étaient curieusement associés d’herbivores formant une grande famille hétéroclite mais dont chaque talent était utilisé à bon escient.
Le garçon grandit en se montrant utile du mieux qu’il pouvait, participant dès son plus jeune âge aux tâches agricoles, aux constructions et réparations. En plus de cela, son esprit curieux se développa au fur et à mesure qu’il découvrait quelque nouvelle connaissance, comme une recette de grand-mère à base de Coriole et de miel lorsqu’il tombait malade, ou encore une technique particulièrement efficace pour faire une botte de foin.
Sa vie jusqu’à présent était simple, mais dure. Parfois, la communauté était confrontée à une mauvaise saison. C’était alors les vaches maigres durant des mois. D’autre fois, des mauvaises nouvelles concernant le banditisme environnant laissait planer une sourde menace qui faisait baisser le morale du petit hameau. Ou alors c’était les impôts de la seigneurie locale qui se montrait lourde, surtout en temps de crise.
Mais malgré cela, le hameau avait toujours fait face aux difficultés et la vie de Kad n’était pas prêt de changée… Jusqu’au jour où un étranger pénétra dans le village, gravement blessé : une entaille écarlate zébrait sa tunique et le pas hésitant de l’homme armé d’un glaive à sa taille prit fin dans une lourde chute. Kad était le premier à l’avoir aperçu, du haut de son échafaudage, occupé à remplacer les ardoises arrachées par la dernière tempête. Ni une, ni deux, il bondit et se réceptionna sur le sol boueux, deux mètres plus bas. Il hurla alors pour qu’on l’aide, tendit qu’il se dirigeait vers l’homme effondré. Il s’agissait d’un homme loup dont le pelage gris était souillé du liquide poisseux qui s’écoulait de ses plaies à grande vitesse. Kad était choqué : Jamais il n’avait vu autant de sang : il allait mourir, c’était certain ! Il sentit alors une poigne forte le dégager, tandis que son père se dirigeait vers l’homme et pressait ses mains sur les plaies pour ralentir l’écoulement. Il regardait la scène d’un point de vue extérieur, comme s’il avait oublié qu’il existait. Son père hurlait des ordres aux autres témoins, et des bandages furent apportés. Lorsqu’il repris enfin ses esprits, ils emmenèrent déjà le blessé dans une civière improvisée dans une des maisons.
Quelques jours plus tard, l’homme fut tiré d’affaire et reprit suffisamment de force pour se rendre en ville, tandis qu’il offrit quelques sous en remerciement à ses sauveurs.
Cette expérience fit comprendre au garçon qu’il ne pouvait continuer sa vie de manière aussi insouciante, et qu’avec si peu de débrouillardise et de savoir, il ne serait jamais en mesure de protéger les siens. Il continua de grandir, et ses préoccupations se firent plus pressantes. Mêler à cela, il se demandait tout ce dont il ignorait, et demandait toujours plus d’informations auprès de ses camarades moins curieux que lui qu’il finit par fatigué à force de questions. Il comprit alors que ce n’était pas dans cet endroit qu’il s’épanouirait plus. Il attendit alors ses 18 ans avant de prendre la décision de s’en aller. De nouvelles questions le taraudaient, et un désir de liberté le prit.
Lorsqu’il annonça à sa famille son désir, il s’attendait à une scène de ménage où il finirait par s’énerver et claquer la porte derrière lui. Il ne s’attendait certainement pas au regard de compréhension et de fierté de son père, malgré les réticences de sa mère.
« Mon fils, je suis heureux de voir que tu as décidé de faire quelque chose de ta vie. Profite de tes années de jeunesse comme je l’ai fait auparavant. Sache toutefois que la vie te réserve bien plus de crasses que tu ne l’imagines. Mais n’oublie jamais que nous avons fait de cet endroit un refuge où tu pourras toujours revenir. Je te donne ma bénédiction. »
Sous ces airs solennels, son père l’encourageait à prendre son envol. Pourtant, il voyait dans son regard une certaine ombre. Du chagrin ? Il ne le sut jamais. Il partit le lendemain, en direction de Risua, afin de devenir un aventurier.