Valain Palonde, tout simplement.

L'équipement de votre personnage.

Valain transporte sur lui une paire de lame courtes, légèrement courbées et avec une forme large. Ces lames sont autant des outils que des armes, et s'en sert aussi bien pour décrocher les crustacés des rochers que pour se défendre.

Sinon il transporte avec lui dans un sacoche quelques vivres, du cordage, de quoi allumer un feu de camp, de quoi improviser une suture ou un bandage, en résumé tout ce qui faut pour un aventurier de son callibre. Sinon, il porte en fonction des saisons un simple pantalon de toile bleue concu pour le laisser libre de ses mouvements, qu'il complémente parfois avec une tunique décoré d'une légère broche de bronze, représentant un triangle inversé.

Physique de votre personnage

Valain est un requin de belle taille, touchant du bout de l'aileron un bon mètre quatre-vingt-dix, a la silhouette allongée, presque élégante, doté d'une grâce que la nature a voulue prédatrice. Sa tête est allongée en un museau pointu, partagée entre un long crane plat sur le dessus et un visage taillé en triangle en dessous, orné d'une paire d'yeux gris, a l'iris jaune et a la pupille fendue. Son sourire est chargé de deux rangées de dents triangulaires qu'il évite de trop montrer et son cou est décoré de branchies comme dessinées sur sa peau, le visage, le torse le ventre et l'intérieur de ses membres, bleu presque noir sur son crane et sur le reste du corps. A l'arrière de son coup se dresse un aileron qui l'aide à nager correctement et derrière lui se balance souvent une queue finie par un autre aileron à la forme étrange, la partie supérieure de l'aileron beaucoup plus longue que l'autre. La vie en extérieur lui a fait un corps avec des muscles bien définis, avec des lignes visibles sans pour autant qu'il n'en perde sa grâce aquatique. Elle lui a aussi laissé quelques cicatrices qu'il est toujours ravi de conter l'histoire.

Psychologie de votre personnage

Valain est un requin dans la force de l'âge à l'esprit curieux et aventureux. Un prédateur certes mais de savoir et de reliques, collectionneur érudit et aventurier jamais satisfait dans un monde qui semble toujours l'appeler sur le chemin du voyage. Il a hérité d'une double éducation, d'un père pécheur qui lui a appris dans son enfance que le monde était rude et souvent cruel et d'un professeur pendant son adolescence qui lui a appris qu'il y avait bien plus que ça pour l'esprit qui sait chercher. L'un l'a privé d'idéalisme, l'autre l'a empêché de devenir un être cynique et amer. Il reste un requin conscient des dangers du monde mais qui s'imagine qu'il suffit de se mettre en quête d'eaux moins troubles pour échapper à la noirceur du coeur des bêtes.

Pourtant derrière cet esprit d'aventure se trouve quelqu'un de calme, de silencieux et, pour ce qui ne le connaissent pas mieux que ça, de froid. C'est pourtant une impression incorrecte. Valain et quelqu'un de profondément empathique et sensible, derrière le calme qu'il affiche. C'est simplement qu'au fond il a profondément peur de ses propres émotions et de ce qu'elles pourraient lui faire, que ce soit le rendre vulnérable mais plus principalement: lui faire perdre contrôle de soi-même. Il a donc tendance a intériorisé ce qu'il ressens plutôt qu'à laisser libre cours à ses émotions. C'est pour cette même raison qu'il n'a jamais connu l'amour romantique, ou plutôt qu'il ne s'est jamais laissé tomber amoureux, de peur de ce que cela pourrait lui faire. Il est pourtant capable de se laisser prendre par des amitiés passionnées. Quelqu'un avec qui il tisse un lien fort aurait son soutien inconditionnel, mais il se montrerait bien souvent exigeant envers ses amis, s'attendant à un retour de cette faveur.

De plus, ce calme apparent n'est parfois qu'une façade assez fragile, surtout en cas d'émotions fortes. Il peut les contenir et les réprimer un moment avant de finir par les laisser déborder. Dans ce cas, généralement, il explose et devient tout à coup très expressif voir agressif, dans le cas de la colère par exemple. C'est quelque chose qui lui arrive peu souvent car il en faut beaucoup pour lui faire perdre contrôle, mais c'est généralement impressionnant. Le plus évident, c'est quand il se sent agressé ou en danger sérieux. Il passe alors d'un calme plat à une agressivité sauvage, même si ce trait est probablement partagé par plusieurs membres de son espèce.

C'est un religieux, mais pas un fanatique. Il est fermement convaincu que son dieu, Hai le guide sur un chemin qui lui est propre, une quête pour le mener a quelque chose qu'il est censé trouver. C'est officiellement clerc après tout et bien qu'il ait quitté la vie dans un monastère car incapable de tenir en place, il continue à prier quotidiennement.

L'histoire de votre personnage

L'histoire de Valain est un conte que l'on entend parfois dans les tavernes et les ragots des citoyens de Cerith. C'est l'histoire d'un enfant comme un autre perdu dans la masse citadine de Risua. Un père pécheur et une mère au foyer, cinquième et dernier enfant du couple. Il eut une enfance typique d'un fils de pécheur, partager entre les chahut avec les ses frères et soeurs, et les journées à aider son père en réparant les filets et en évident les poissons. Il aurait pu vivre comme ça jusqu'à prendre un bateau à son tour, mais cela n'arriva pas.

Ce fut pendant l'année de ses onze ans que son père, du à l'âge et a un revers de fortune, eut plus de mal à ramener au foyer assez de revenu pour nourrir tout le monde. Ils durent se serrer la ceinture pendant quelques temps, jusqu'à ce que l'oncle du jeune Valain propose une solution à la famille. Lui-même avait eu la chance de devenir l'élève d'un membre du clergé de Hai dans sa jeunesse, et avait rejoint l'ordre une fois son éducation finie. Il pouvait prendre un des enfants sous son aile, et lui donner l'éducation dont il avait lui même profité. Les deux parents se décidèrent d'offrir cette opportunité a Valain, le plus jeune du groupe et donc le plus apte à apprendre.

Le jeune requin ne pris pas mal cette décision. Son père lui avait appris que la vie, comme la mer, pouvait être rude et qu'il valait mieux faire avec le vent qu'on a plutôt que de lutter contre. Sa famille avait faim, lui aussi, c'était mieux pour tout le monde. Son oncle l'emmena alors au temple ou il vivait. Un croisement entre une bibliothèque, un phare sur la cote et un lieu de culte. Les premiers mois furent compliqué. L'apprentissage de la lecture et de l'écriture, même pour un esprit encore malléable, est difficile, rigoureuse et demande de l'application. Une qualité qui manquait encore à Valain lors de sa jeunesse, et ce fut son oncle qui calma quelque peu le comportement du jeune requin, lui donnant le calme que l'on connait aujourd'hui.

Pendant huit ans son apprentissage continua. D'abord auprès de son oncle ensuite avec d'autres prêtres qui lui passèrent leurs propres connaissances. Il s'avéra qu'il avait un don particulier pour les langues anciennes. Il maitrise, encore aujourd'hui, trois dialectes anciens que l'on utilise plus depuis l'antiquité. Il apprit également des bases de géographie, d'astronomie, d'arithmétique, d'histoire, d'héraldique, de botanique et même de poésie. Un cursus de base qui vint s'ajouter aux connaissances linguistiques qu'il développait en priorité.

Malgré l'éducation de son oncle, il garda en lui une partie de l'énergie de son enfance. Un désir de bouger, de faire quelque chose de ses mains, qui était profondément ancré en lui. Son éducation finie, il devint clerc, et eut pour mission d'apprendre à lire aux jeunes dont les parents pouvaient payer une éducation basique. C'était un professeur attentif, quoi que sévère, mais surtout malheureux. Quelque chose l'appelait là, juste dehors, dans les courants et les vagues, et rester a terre le rendait profondément mélancolique.

Son oncle, attristé de voir son élève dépérir pris en cage dans les murs du temple, compris vite que Valain avait besoin d'une autre manière d'étudier et de progresser. Plutôt que de le garder au temple, ils lui trouvèrent une utilité plus adaptée à son cas. Les antiques civilisations tribales avaient laissés derrières elles des ruines, des lieux antiques que l'on imaginait dangereux, plein de pièges, chargés d'artefacts que l'on pouvait étudier, des tablettes couvertes de symboles obscurs, des objets laissés à vieillir. S'il avait besoin de bouger, autant canaliser cette énergie en quelque chose d'utile.

On fit de lui une sorte de chasseur de trésor. Quoi que lui ne chassait pas l'or, mais les objets qui intéressaient tel ou tel prêtre. Il était officiellement toujours clerc, mais ses responsabilités étaient bien différentes, il était assigné au "soutient spirituel des aventurier et voyageurs" soit dit plus honnêtement, chargé de les surveiller eux et leurs découvertes. La plupart du temps il n'y avait même rien a trouver, les objets datant d'avant l'antiquité se résumant bien souvent a des rumeurs, légendes ou autre mais c'était une vie qui lui alla bien mieux que celle d'un érudit classique en quatre murs. Le départ fut, à nouveau, rude. Il dut réapprendre à vivre en pleine nature, parfois chasser pour son repas, voir même chasser un animal sauvage un peu trop agressif. Mais c'était ce qu'il avait voulu et étrangement ce qu'il avait appris dans les livres lui fut d'une grande utilité. La géographie et l'astronomie pour trouver son chemin, la botanique pour ne pas s'empoisonner avec des baies et calmer les fièvres...

Pendant ces voyages, il chercha ce qui pouvait bien l'appeler, pourquoi il avait l'impression que Hai lui-même le poussait toujours au loin des terres civilisées. Que pouvait-il se trouver dehors, qui l'appelle avec tant d'insistance ? Il ne trouva que peu de réponses, jusqu'au jour d'une mystérieuse découverte. Une terre lointaine, par delà les mers, Keh'faria. Lointaine, et pourtant parlant la même langue. Distance, pourtant utilisant les mêmes mots. Quelque chose d'impossible, pour la plupart, une chimère, pour quelqu'un comme lui. Et pourtant bien réelle !

Ça, c'était quelque chose qui lui parlait. Deux terres distantes, parlant la même langue ? L'antiquité avait laissé derrière elle des dialectes particuliers, des variantes de mots, des termes utilisés par une tribu ou deux, qui bien que plus utilisés étaient des outils formidable pour comprendre le fonctionnement de la langue qui les avaient générés. Keh'Faria pouvait abriter des nouveaux termes, des outils de langage jamais vus, voir même des informations sur la formation de la langue commune, dont les origine sont troubles car datant même de l'antiquité, voir avant ! Un précieux terrain de recherche que le requin comptait bien aller regarder de plus près.