-titre à venir- Shalindra ~

Y aura-t-il seulement quelqu'un pour la comprendre, celle qui se joue des ombres ? A force de jouer la comédie, elle a perdu le fil de son propre récit. Perdre ses repaires et en créer de faux, sur les bases de quelques riens qu'elle a tenté de s'approprier. Un jour les masques tomberont et les acteurs dévoileront leurs vrais visages...

A l'aube de sa vie, Shalindra était une enfant heureuse entourée de ses deux parents et de ses deux grandes sœurs. Elle n'était peut-être pas la plus belle de la famille, celle que l'on surnomme "le vilain petit canard" mais elle était heureuse et s'épanouissait contre l'opulence généreuse d'une nourrice maternelle.

C'est dans la matinée qu'elle a appris à aimé. Un mâle avenant et beau, puissant pour son jeune âge et présent à ses côtés aussi souvent que faire ce peut. Il aurait aimé faire plus pour elle, qui s'échappait dés que le jour pointait le bout de son Soleil. Shalindra devenait une jeune femme pleine de vie et à l'intelligence vive, causant la fierté de son père qui avait décidé de l'éduquer comme il l'aurait fait d'un fils.

L'après-midi de sa vie est le pire moment d'une journée. Alanguie dans les bras de son aimé, elle s'est vue retirer et briser ses rêves d'avoir un jour une belle vie. Retrouvant son père décapité, ses deux sœurs violées et tuées. Une des nourrices y aura laissé la vie ainsi que certains domestiques. La douleur est vive et ne se refermera jamais totalement, le coeur ne cicatrisera pas. La mère est portée disparue. Il faudra l'arrivée d'un oncle pour voir un peu d'espoir en cet après-midi funeste. Mais est-ce réellement le visage salvateur d'un être bon qu'elle a arrivé dans son malheur ?

Aujourd'hui Shalindra se trouve au crépuscule de son existence. Sous la bonne garde des religieux, un en particulier, elle essaie de se raccrocher à un semblant de bonheur, un bonheur qu'elle tisse lentement, comme l'araignée fait sa toile. Elle ne parvient pas à trouver le sommeil à cause de cauchemars récurrents et sombre souvent dans un semi-coma lorsque son corps n'en peux plus. Elle ne comprend pas pourquoi son oncle a laissé le silence et la distance s'installer entre eux, lui qui a tant fait, espère retrouver les coupables un jour, sans savoir réellement ce qu'elle leur ferait. Dans des moments de colères et de tristesses trop intense, elle rêve de les tuer. Dans d'autre, elle voudrait comprendre. Dans tous les cas, personne n'en ressortira indemne.

Elle espère que lorsqu'elle atteindra la nuit, lorsqu'elle sera assez âgée pour parler de souvenir, elle aura sa petite maison avec son époux et ses enfants. Qu'elle pourra à nouveau rire, la gueule basculée en arrière...