Un milicien qu'a pas la classe, c'est pas un vrai milicien [Eurin Valaton]

L'équipement de votre personnage.

Eurin arbore la tenue du parfait combattant de mêlée ; voyez plutôt : il a tendance à porter surtout de quoi cacher sa masculinité, un pantalon, un pagne. En hiver, il s’habille un peu plus, mais ne supporte guère d'être entravé par des vêtements ; d’ailleurs, si ça ne tenait qu’à lui, il se promènerait nu tout le temps. Hein ? À l’aide de quelle arme combat-il ?… n’allez surtout pas avoir la bonne idée de lui demander ça, vous le vexeriez aussitôt… Môssieu estime que les armes c’est l’apanage des faibles trop lâches pour se battre à la loyale. Alors vous pensez bien qu'il n'a pas été ravi d'apprendre que le port d'une arme était obligatoire pendant le service. Il a opté pour une hache de guerre, qu'il n'utilise que pour assommer ses ennemis avec le plat de sa discrète arme (c'est déjà bien assez cheaté comme ça !)... et accessoirement pour se reposer dessus lorsqu'il a un coup de barre.

Eurin ne se sépare en outre jamais de son anneau en or… et pour cause ! Celui-ci est fixé à ses naseaux depuis qu’il a atteint l’âge adulte. À ce titre, cet ornement fait la fierté du jeune homme ; nul besoin de préciser qu’il y tient comme à la prunelle de ses beaux yeux émeraude. Si on le lui arrachait, ça lui ferait… très mal, tout sentimental qu’il est.

Physique de votre personnage

Notre gaillard a une allure 100 % bovine : cornes, museau, queue, sabots ; tout est bon dans le taureau ! Nul ne pourrait mentionner son physique sans en souligner l’indiscutable beauté : approchez-vous et admirez sa musculature, sa pilosité toute en nuance de bruns et sa touffe de cheveux brune foncée, souvent clairsemée de graines de l’une ou l’autre plante dans laquelle il se sera roulé, tout foufou qu’il est, et qu’il coiffe rarement, ce qui n’est pas sans renforcer son sex-appeal…

Le vert des yeux d’Eurin, qui n’est pas sans rappeler celui de ceux de sa sœur et de son paternel, s’accorde délicieusement avec le brun de son pelage et lui confère un regard doux qui contraste avec son robuste corps de Musclor. Si vous êtes attentifs, vous pourrez même apercevoir une lueur de malice danser dans son regard.

Assez grand et musclé dû au labeur à la ferme familiale, il est fort bien bâti… dans tous les sens du terme ! Il a également de grandes mains, ce qui lui est utile tant au travail à la ferme que pour distribuer des baffes.

Psychologie de votre personnage

Eurin est très protecteur et très famille, surtout envers sa grande sœur Aryë, qu’il considère presque comme sa seconde maman ; ces deux-là ont toujours été particulièrement proches. En revanche, il ne s’est jamais entendu avec son père, qui n’a de cesse de lui reprocher d’être un bon à rien et un glandeur. Décidément, son paternel ne le comprendra jamais !

Il s’est toujours ennuyé à la ferme et rusait pour refiler ses corvées à ses deux grands-frères pour aller s'amuser ; c'est en effet un véritable pitre, il adore faire le clown pour faire rire les gens, il ne reste jamais sérieux bien longtemps…  mais d’un autre côté, il est bagarreur et a tendance à démarrer au quart de tour, ce qui ne l’empêche pas d’être quelqu’un d’honnête qui ne supporte pas les injustices.

Eurin est généralement apprécié car il est facile à vivre et bon vivant ; c’est vraiment une personne agréable avec qui on a envie de passer du temps, surtout pour faire la fête. Cela dit, il a quelques défauts qui le handicapent sur le plan social, comme par exemple le fait de ne faire preuve d’aucun tact ou d’aucune discrétion quelle qu’elle soit, ce qui a d’ailleurs tôt fait de déclencher des rixes à tout va, ou encore le fait d’être malchanceux et gaffeur en amour : il est nul en drague, ce qui explique pourquoi il est toujours célibataire à 20 ans alors qu’il a un corps à en faire baver plus d’une. De plus, à cause de son côté puéril et impulsif, son entourage a du mal à le prendre au sérieux… notamment son père, qui aurait aimé que son fils soit davantage responsable et fasse preuve d’un peu plus de maturité au lieu de passer son temps à tirer au flanc.

On ne peut plus athée, à l’inverse du reste de sa famille, Eurin estime que nul dieu n’aidera Cerith à devenir une meilleure île. Il ne croit pas plus en la magie et estime que seuls les muscles peuvent contribuer à rendre le monde meilleur. Le jeune mâle en est sûr : le monde est uniquement régi par des rapports de force, et il faut se battre pour défendre et protéger ce à quoi l’on tient, c’est aussi simple que cela. C’est vrai, quoi ! S’il y avait une magie ou un dieu capable de changer la donne, ça se saurait depuis le temps…

L'histoire de votre personnage

Eurin est né dans un village près de Crescent-moon, dans la ferme familiale, et est le quatrième petit à voir le jour ; il est celui du milieu. Enfant, il passait son temps à se bagarrer avec ses grands-frères pour jouer tandis qu’Aryë, l'aînée de la famille, les sermonnait. Il l’a toujours adorée et s’est toujours montré très protecteur envers elle, volant par exemple à son secours dès que quiconque osait se moquer de sa naïveté. Oh oui, Aryë était naïve… mais de cette adorable candeur qui vous donne envie de la préserver face à la dure réalité de la vie, cette candeur qui en faisant une jeune fille tellement gentille et innocente. Toute jeune, Aryë n’avait pas confiance en elle… ce qui en faisait malheureusement une proie de choix… et cela, Eurin ne le supportait pas. Pourtant d’une nature le portant à prendre tout avec légèreté, au second degré, il avait très jeune développé une formidable empathie envers son prochain, à commencer par sa sœur adorée ; c’est donc avec un sérieux déconcertant qu’il s’était mis très jeune à défendre la veuve et l’orphelin ; il était déjà prédestiné à devenir milicien.

Néanmoins, à l’adolescence l’effronterie d’Eurin commença à poser problème. De plus en plus bagarreur, Fortius, son père, commença à s’inquiéter du devenir de son jeune fils et se mit à réagir en conséquence : il le réprimanda de plus en plus souvent, le critiqua de plus en plus fréquemment et, sans s’en rendre compte, commença à vraiment le rabaisser, déçu par ce que sa progéniture devenait au fil du temps. De son côté, et à l’instar de sa mère, qui désapprouvait le comportement de son mari à l'égard de leur fils, Aryë protégeait son frère, le couvrait, pansait ses blessures… bref, elle l’aimait très fort, tout simplement.

Puis un jour, elle décida de partir en ville, poussée par sa soif de connaissances en matière de religion. Eurin et elle en avaient parlé à maintes reprises sans jamais tomber d’accord : elle, elle était profondément croyante, ne jurait que par Sonni… lui, il était athée… mais qu’importe ! Leur amour était plus fort que leurs discordes, alors ils décidèrent que seul comptait leur bonheur respectif. Elle voulait vouer sa vie à un dieu qui n’existait que dans sa tête et dans les livres ? Alors soit ! Qu’elle suive son propre chemin et s’y épanouisse ! Lui suivrait le sien… mais jamais bien loin d’elle, dont il savait qu’il ne pouvait se passer. L’aimant trop pour la laisser s'en aller le jour où elle annonça qu’elle partait s’installer en ville, il décida de faire ses propres bagages quelques jours plus tard et de la suivre en ville… pas pour se vouer corps et âmes aux même idioties, grand dieu non ! Lui deviendrait un grand milicien et défendrait l’ordre à la sueur de son front et au péril de sa vie ! Et puis, pour être tout à fait honnête, fuir la ferme et son père était pour lui un immense soulagement. En servant sa patrie, Eurin s’épanouirait bien plus que dans une bête ferme à vivre une vie sans but véritable, il était certain de cela. Après tout, il en avait les compétences : il s’était déjà battu avec ses frères et quelques fils d'autres villageois, il savait donc se battre… bon, il n’avait pas toujours remporté ses combats, mais il se débrouillait plutôt bien. Et puis qu'importe ! L’important c’est de participer…