Forum rpg fantasy furry |
| | Event du 10 au 24 février 2017 : L'Haï-vey | |
|
+3Drahienne Sélène Keïrsos Melissa Harverick 7 participants | Auteur | Message |
---|
Orchal de Cerith Admin
Messages : 119 Date d'inscription : 18/04/2015
| Sujet: Event du 10 au 24 février 2017 : L'Haï-vey Ven 10 Fév - 22:09 | |
| Event du 10 au 24 février 2017 Haï, le dieu requin, est le plus mystérieux de Cerith. Il règne à la fois sur tout ce qui est aquatique, et sur toutes les connaissances, que ce soit l'histoire, les techniques, ou les secrets. Les Cerithiens ont l'occasion de lui rendre hommage vers la fin février, lors de l'Haï-vey. Fêtée le 24 février, il s'agit d'une veillée que l'on prépare soigneusement, rassemblant les familles, les amis, les voisins, même les passants, et que l'on poursuit loin dans la nuit. On y boit généralement des thés revigorants, parfois avec une touche d'alcool, et il est traditionnel de raconter plein d'histoires et de contes. Afin de fêter cela, le staff vous propose un petit concours !A chacun d'inventer un conte ou une légende, qui se déroule dans l'univers de Cerith, il y a "très longtemps". Le thème de cette année sera : les étoiles ! Pour ceux qui veulent avoir quelques bases pour travailler, n'oubliez pas que Cerith dispose d'un zodiaque ! Vous avez jusqu’au 24 février au soir, à minuit, pour poster votre conte à la suite de ce message. Le classement sera révélé dans les jours qui suivront. Le gagnant recevra 50 Cerithis, ainsi qu'un rang personnalisé.
(P.S. : prière de ne pas flooder ce message, et de le réserver aux participations. En cas de demande d'informations supplémentaires, demandez au staff ! ) | |
| | | Melissa Harverick
Messages : 336 Date d'inscription : 07/10/2015 Age : 29 Localisation : Risua
Feuille de personnage Age: 25 ans Métier: Milicienne Double compte: Abyss, Atessa
| Sujet: Re: Event du 10 au 24 février 2017 : L'Haï-vey Lun 20 Fév - 21:56 | |
| Le chiot et l'étoile Il était une fois, il y a très longtemps de ça, avant même que les dieux ne viennent nous parler, dans une grande plaine luxuriante de Cerith, une petite tribu. Dans cette tribu vivaient quelques membres Naudhiz qui fuyaient les guerres réguliers entre leur clan et celui des Wunjo. Ils vivaient en nomade, mais vivaient bien. Dans cette petite tribu vivait Inok, un jeune furry curieux et plein de vie. Ayant pour habitude d’être un peu trop téméraire, les autres enfants de la tribu préféraient le laisser jouer seul dans son coin ce qui n'était pas pour lui déplaire car il aimait beaucoup s'aventurer la ou on ne le retrouvait pas. Un jour, alors qu'Inok se baladait le soir, il se perdit mais continua à avancer sans s’inquiéter, bien sur la nuit tomba rapidement enveloppant le jeune chiot dans son étreinte ténébreuse. Se remémorant alors les conseil de l'ancien de la tribu il trouva un coin sur ou se mettre à l'abris et ou il pourrait attendre le retour du soleil. Il s'allongea alors dans un coin, observant longuement les milliers de petites loupiotes que formaient les étoiles. Il ne pus s’empêcher de penser à ce que pouvait bien ressembler ces petites sphères scintillantes. Alors qu'il sentait ses paupière se fermer petit à petit il vit une chose qui le réveilla net! Un des étoile semblait se rapprocher et tomber des cieux! Le petit garçon n'écoutant que son courage et sa curiosité se lança dans le noir vers l'endroit ou l'astre semblait tomber. Une fois sur place il vit l'étoile tomber lentement jusqu'au sol puis perdre de son éclat. Quelle ne fut pas sa surprise en voyant l'astre perdre de son éclat et laisser apparaître une petite furry! Sa curiosité prenant le dessus il s'approcha doucement de la furry, sans geste brusque, simplement les yeux emplit de joie face à cette découverte. La petite furry se leva, apparemment bien embêtée, il s'agissait d'une chatonne, d'à peu près son age à en juger sur son apparence, mais elle semblait illuminer le monde autours d'elle, chassant le noir comme une torche dans la nuit. Elle se tourna vers le chiot, le regardant sans crainte approcher d'elle doucement. - Tu.. tu est une étoile? Demanda le jeune Inok, le regard entre l'étonnement et l'emerveillement. La chatonne lui sourit, comme si elle était heureuse qu'il comprenne et fit un oui de la tête. - Je me nomme Hamie, et toi qui est tu? se presenta la jeune fille. - Je suis Inok! - Oh et bien enchanté Inok! C'est donc toi qui m'observait d'en bas?Le jeune chiot se tut un moment, observant Hamie et acquiesça à son tour. Il se rapprocha pour être à porté et fut étonné de la douce chaleur que dégageait la chatonne. Les yeux de celle ci brillait d'un étrange éclat, comme si au fond de son regard se trouvait le ciel étoilé qu'il avait pu voir ce soir. - Pourquoi est tu ici si tu est une étoile? Se demanda le jeune garçon - Quand j'ai vu que tu m'observait, je me suis penchée pour te regarder moi aussi, et je suis malencontreusement tombée... répondis tristement Hamie. Inok ne pus s’empêcher de penser que c'était donc sa faute si la jeune étoile était tombé et s'en voulait un peu, mais ce que dit Hamie par la suite l’attrista bien plus. - ... Si je retourne pas la haut, je vait petit à petit perdre de mon éclat et finir par m'éteindre...- Hein? Ce n'est pas possible! j'empecherait ça! dit il vaillamment. Hamie leva un regard étonné sur le chiot et lui fit un petit sourire reconnaissant. Inok lui rendit son sourire et attrapa une de ses pattes pour l'emmener avec lui. - Je sais exactement ou nous devons aller! L'ancien dit que les grande montagnes sont si hautes qu'elle touchent le ciel et les étoiles!- Mais il fait noir et c'est dangereux!- Oui mais tu est la pour m'éclairer.Il s’échangèrent un sourire et avancèrent rapidement dans la nuit, se tenant la main, Hamie produisait une douce lumière qui leurs permettaient de voir loin devant malgré la nuit. Malheureusement aucun d'eux n'avaient vu la terrible créature qui les suivaient, en effet un grand ecorcheur les avaient pris en chasse et se préparait à fondre sur eux. Les cliquetis de la bête se mirent alors à resoner dans le noir effrayant Inok qui connaissait ces histoire. - Un ecorcheur c'est la fin! paniqua t-il. Mais au moment ou les fourré se mirent à bouger trahissant l'arrivé de la bête, Inok se retrouvait dans les air sans vraiment comprendre faisant rager la terrible créature. Inok leva alors les yeux et vit Hamie qui le portait en souriant quatre magnifique ailes de libellule dans son dos. - T.. Tu vole???- Bien sur! comment pense tu que nous nous déplaçons dans le ciel?La rapidité de la jeune fille était impressionnante à tel point qu'il se retrouvèrent sur les montagne en un rien de temps, il faisait froid la bas mais la chaleur de sa nouvelle amis réchauffait facilement le chiot, même si... sa lueurs diminuait... - Pourquoi ne vole tu pas jusque la haut si tu peut le faire? demanda Inok, inquiet de la voir s'affaiblir - Je n'ai pas assez de force pour ça... je m'éteindrait avant de pouvoir atteindre le ciel... Haleta t'elle Les deux enfants continuèrent alors leur chemin, il fallait faire vite, le temps d'Hamie était compté et l’écorcheur suivait leur trace et les rattraperaient très vite.. Ils arrivèrent alors au sommet, ici le froid se faisait sentir, la neige gelait leur patte et la chaleur d'Hamie n'était plus assez forte.. La jeune chatonne s'agenouilla et posa sur le sol une carte, celle ci semblait ressemblait au ciel étoilé. - que représente cette carte? demanda le chiot curieux - Ce sont les constellations, c'est le domaine ou moi je vis! tu verra, un jour tu saura ce qu'elle représente. Lui répondit-elle souriante. La carte se mis alors à briller et la jeune fille ferma les yeux. - Il faut que je me concentre sans interruption. Lui dit-elle avec un petit sourire avant de se retourner. Mais c'est à ce moment que les cliquetis bien trop familier retentirent dans le blizzard, impossible de savoir d'ou ils venaient. Inok eu juste le temps de se jeter sur le côté pour esquiver les terrible griffes de la bête, voyant que sa jeune amie ne réagissait pas il attrapa un cailloux et le lança sur la tête du monstre qui ragea et revint à la charge. Le jeune garçon vit sa courte vie défiler devant ses yeux et les ferma en voyant sa dernière heure arriver. De longues secondes passèrent mais rien, il ouvrit alors les yeux et se retrouva face à la créature, changé en cristal, il ne comprit pas tout de suite mais la grande lumière venant de derriere lui fit comprendre. Hamie brillait de milles feux, à ses côtés deux grand furry, tout aussi rayonnant. Le chiot était bouche bée devant cette scène. L'un des deux furry s'approcha d'Inok et l'aida à se relever, un grand sourire sur le visage. - Merci Inok, merci d'avoir veillé sur notre fille. Lui dit le grand félin doré. Hamie s'approcha à son tour et enlaça son ami avant de lui offrir la carte des cieux. - On se reverra Inok, j'ai été ravie de te connaitre. dit elle en souriant. - J’espère qu'on se reverra vite. Lui répondis t-il avec enthousiasme. La jeune fille se recula et dans un flash lumineux intense elle disparu. Inok lui, rouvris les yeux, il était dans la plaine, la ou il s'était perdu. Il regarda le ciel et y vit un étoile plus brillante que les autre, il sourit et marcha dans sa direction jusqu'a apercevoir sa tribu. Souriant il regarda l'étoile et la remercia, sachant qu'il s'agissait de son amie qui le guidait depuis les cieux. Depuis ce jour, chaque soir lorsque le ciel étoilé brille dans la nuit, le jeune Inok raconte à qui veut bien l'entendre, l'histoire du chiot et de l'étoile. Certain raconte que parfois, la nuit, il pouvait voir le jeune furry en compagnie d'une charmante chatonne au pelage brillant. | |
| | | Sélène Keïrsos
Crédit avatar : Tasanko Messages : 757 Date d'inscription : 20/07/2016 Age : 32
Feuille de personnage Age: 25 Métier: Milicienne Double compte: Ayumi Blaz/Méphisto Ruthven
| Sujet: Re: Event du 10 au 24 février 2017 : L'Haï-vey Lun 20 Fév - 22:26 | |
| Il était une fois une drôle de petite furry souris très très petite. Elle habitait dans un arbre, dans une toute petite maison construite de feuilles d'érables.
Notre petite souris cachait là un trésor, un formidable trésor d'étoiles, des étoiles qu'elle avait elle-même volées au ciel.
Un jour, je l'ai vu rentrer chez elle au petit matin, une grosse étoile sur l'épaule. La pauvre marchait lentement parce qu'elle était très lourde, et elle n'avait pas trop de ses deux mains pour la tenir.
Une voleur d'étoiles, je n'en croyais pas mes yeux ! Mais comment s'y prenait-elle ?
Un soir j'ai suivi son escapade...... Il était près de minuit lorsque la souris sortit de son logis, emportant sous son bras l'échelle de ses rêves, sans même regarder aux alentours pour voir si on la remarquait. Elle posa son échelle contre un rayon de lune et grimpa jusqu'au fond du noir. Grimpa si haut qu'elle devint à mes yeux un point perdu dans le ciel immense.
C'était sa fête, une fête pour elle seule. Assis sur son barreau, elle sortit un pinceau de sa poche. Un pinceau maigre aux poils inégaux, ce devait être un pinceau spécial, pour étoiles seulement, car la souris s'est mise à dessiner sur ce fond de soir toutes sortes de taches de couleur. Puis, elle a quitté son échelle pour gambader dans le ciel. La petite voleuse riait, pétillait de gaminerie pour le bon tour qu'elle jouait. Elle saluait chaque étoile.
La souris se courbait cérémonieusement pour lui faire la révérence.
Mais très vite, cette dernière redressait la tête, tirait la langue, faisait des pieds-de-nez. Et ses cabrioles recommençaient de plus belle. C'était trop d'impertinence, et la lune qui en avait assez, fit trébucher notre valseuse du bout de son croissant.
Toutes les étoiles s'effaçaient pour se venger, et se moquaient de sa chute. La pauvre allait s'écraser sur terre quand, par bonheur, une courroie de sa sandale s'accrocha à une vieille étoile endormie qui n'avait pas suivi la scène. Tout de suite, elle fouilla ses poches. Quelle chance ! le pinceau n'était pas perdu. Tout à fait remis de sa dégringolade, la souris se frotta les yeux et regarda autour d'elle.
Elle n'allait tout de même pas revenir bredouille.
Elle fallait absolument ajouter à son trésor, car une fois accrochées aux murs de sa maison, ses étoiles perdaient leur éclat, clignotaient comme de vieilles ampoules et devenaient dures et froides. Après un certain temps, la souris ne se rappelait même plus de quelle couleur elles avaient été. C'était périlleux cette chasse nocturne, mais elle ne fallait pas perdre courage.
La voleuse y tenait tant à son trésor ! C’était la seule lumière de sa petite cabane ! La souris aperçut, une étoile plus jeune et plus scintillante que les autres. Elle brisa vite le fil de soie qui la retenait et l'installa sur son épaule.
Mais avant de partir, elle dessina, pour la remplacer, une tache de blanc aux longs bras pointus. Alors, tu vois, la voleuse ne la volait pas vraiment ; elle l'empruntait seulement.
Ensuite, la petite souris regagna son échelle et refit le grand salut du rêve à la vie. Voilà.... Mon histoire est finie.
Ce soir, de ta fenêtre, regarde le ciel, quand il commencera à faire nuit.
Qui sait ? Tu apercevras peut-être ma drôle de petite souris.
| |
| | | Drahienne
Messages : 223 Date d'inscription : 30/05/2016 Age : 27 Localisation : Partout où mon nom est acclamé !
Guilde/Groupe : Aventurière - Les Veilleurs
Feuille de personnage Age: 35 Métier: Héroïne ! 8) Et mère, apparemment. Double compte: Ange/Rakya
| Sujet: Re: Event du 10 au 24 février 2017 : L'Haï-vey Mer 22 Fév - 0:26 | |
| Faisant face à 3 enfants insistant pour écouter une histoire de leur mère adorée, surtout en ce soir où les contes moraux étaient transmis aux nouvelles générations, Drahienne n'eut le choix que de raconter à ses petits un conte qu'elle s'empressa d'imaginer un conte qu'elle pourrait leur raconter...
Bon, bon ! Vous avez gagné, je vais vous raconter une vieeeeeeille histoire. Installez-vous les enfants. . . . Il y a fort longtemps, à des temps que même nos ancêtres nommeraient "immémoriaux", des temps où les rois n’existaient pas encore, des temps où les seules sortes de monarques qu’on pouvait imaginer étaient des chefs tribaux ! Mais ce n’est pas à l’un d’entre eux qu'on va s'intéresser, mais plutôt au fils unique d’un d’entre eux. Ce dernier se nommait Drahiun !
- On dirait t..
- Chute chute ! Ce fier, courageux, puissant et imposant guerrier au grand nom de Drahiun, se montrait être le fier futur héritier de la tribu de son père, il était admiré de tous, un véritable modèle de puissance et de sagesse. Un matin, il s’en allait pêcher près d’une plage voisine, avec une lance et un filet, il avait promis de revenir avec assez de poissons pour nourrir toute sa tribu. Sa promesse aussi folle soit-elle, il comptait bien la tenir. La pêche se montrait jusque-là très bonne, Drahiun s’imaginait déjà rentrer victorieux au village, acclamer par les femelles et les mâles auprès de qui il se vanterait à juste titre. Cependant, une fois la nuit tombée, il sentit de sa truffe lupine légendaire une présence non loin, une odeur de mer, différente de celle des poissons qu’il avait dignement récupérés jusque-là. Il se tramait quelque chose de maléfique…
Son incroyable instinct ne l’avait pas trompé ! Un requin furry gigantesque sorti des ténèbres, qui courrait en portant dans ses bras une demoiselle inconsciente et blessée. Le requin, terrifiant, décida de plonger dans la mer pour ne pas avoir à affronter le fier loup aux larges ailes quand il l'aperçu. Drahiun face à cette scène, qui, malgré ses qualités..! Ne savait pas vraiment nager, et ne pouvait pas vraiment aller délivrer la demoiselle. Son désir d’héroïsme l’incitait à s’élancer dans l’eau pour secourir la furrie, mais il ne pouvait plonger pour poursuivre le mécréant barbare, car bien que son courage habituel, l’eau restait le seul adversaire que le guerrier ne pouvait affronter. Car en plus de ne pas savoir nager, il craignait l’eau. Enragé contre le requin et contre lui-même, il perçu au loin une voix venant du ciel.
- « Courageux guerrier, je suis Haï, Dieu requin du monde aquatique et des maîtrises théoriques et pratiques ! J’ai senti ton ardent désir de délivrer cette pauvre jeune fille des crocs de ce kidnappeur, je peux t’offrir les connaissances de la nage et de la plongé, ainsi que les moyens d’affronter le requin dans les abysses si tu accomplis pour moi la quête suivante : six étoiles, une par constellation, sont tombées du ciel à cause de ce même requin. Si tu récupères ces six étoiles me permettant de reformer dans le ciel les constellations avant la fin de la nuit, je t’offrirai ce que je t’ai promis. »
En serrant les poings par signe d’une détermination sans faille, Drahiun se mit en quête de retrouver les étoiles, équipé de sa lance et de sa vaillance. Il scruta les environ de la plage, illuminé par le ciel étoilé incomplet, en remontant les traces de pas qu’avaient laissé le requin lorsqu’il courrait. Les cinq premières étoiles n’étaient pas difficiles à trouver : le requin les avait laissé tomber lors de sa course, Drahiun les ramassait une par une. Mais la sixième restait introuvable, visiblement, le sable ne la cachait pas : sinon sa brillance aurait percé les grains sous lesquels elle serait enfouie. Mais en relevant la tête, Drahiun remarquait qu’une partie de l’océan brillait, autant que le ciel actuellement, comme si lui aussi était source d’une lumière astrale… L’étoile devait se trouver dans l’eau ! Mais pas à son bord malheureusement. Drahiun devait bien plonger son corps jusqu’au cou s’il voulait atteindre cette zone de la mer.
En grognant par rage, il semblait hésiter, l’eau lui semblait être un des dangers les plus insurmontables qui pouvait exister en ce bas monde de mortel. Drahiun se voyait déjà retourner au village, perdant et honteux de l’histoire qu’il raconterait à ses proches. Non, il ne pouvait pas rentrer ainsi en perdant, en lâche. Il se souvint par ailleurs des paroles de son sage père :
« Le courage n’est pas d’affronter mille dangers et de se montrer simplement valeureux pendant que les autres fuient. Non, le sentiment de courage apparaît justement quand tu surmontes une peur ; quand au lieu d’agir lâchement, tu décides d’agir courageusement. Il est aisé pour un guerrier d’agir avec témérité au quotidien, mais pas d’admettre qu’il a peur, et encore moins d’affronter sa peur au risque d’en périr. Là est comment doit agir le guerrier courageux, en combattant ses peurs. »
Déterminé, Drahiun avançait dans l’eau. Son corps était raide, tendu comme jamais, ses mouvements étaient brusques, mais forts de courage. Il se retenait de trembler en voyant l’eau gagner de la hauteur au cours de son avancement, parfois même il grognait contre l’eau, pour symboliser son combat et l’ardeur qu’il mettait contre sa peur et dans son avancé. Il arriva finalement à la partie où l’eau était brillante, où l’étoile sombrait en baignant la zone de sa lumière astrale. Il lui restait une action à accomplir pour récupérer la dernière étoile : plonger la tête dans l’eau afin d’amasser l’objet convoité. Il inspira grandement avant de s’exécuter. Une fois l’étoile en main, une sensation étrange se mit à envahir son corps, cette sensation avait comme source les 6 étoiles qu’ils tenaient contre lui.
Ces 6 étoiles s’envolèrent au ciel, parmi les autres étoiles, où elles formèrent à nouveau les 6 constellations dont elles étaient les morceaux : La constellation du Rakshasa, offrait au guerrier un sentiment de puissance décuplé, faisant qu’il se sentait apte à vaincre n’importe quel ennemi. La constellation de la Roue, offrait au guerrier une soudaine sérénité intérieure, la peur avait laissé place à un équilibre émotionnel certain. La constellation du Séraphin, offrait au guerrier une connaissance particulière : celle que l’eau n’était plus un danger pour lui, suite au courage auquel il venait de faire preuve. La constellation du centaure, offrait au guerrier l’intuition, par instinct, il savait où se trouvait le requin. La constellation de l'Alfange, offrait au guerrier une force nouvelle dans la lance du guerrier, une force divine dans son arme qui venait d’apparaître dans ses pattes. La constellation de l’Hydre, offrait au guerrier une fine armure, mais résistante, pour le protéger de son ennemi dans sa quête de sauver la demoiselle en détresse. Quant au Dieu Haï, il offrit au guerrier la connaissance de la nage, de la plongé, ainsi que la capacité de se mouvoir sous l’eau sans nécessité d’air pour ses poumons.
A présent préparé, Drahiun plongea dans l’eau, en s’enfonçant dans les abysses jusqu’à la demeure du requin. Il ne mit point de temps à le trouver, et il profita de sa surprise pour lancer avec puissance son arme, tel un épieux, afin de percer le vil cœur de la bête ! Dont le corps s’évaporait en une brume ténébreuse et inquiétante. Sans attendre, le guerrier récupérait la demoiselle pour la sortir hors de l’eau.
Elle était belle, le visage doux et innocent, les yeux clos car inconsciente. Pour la réveiller, Drahiun suivi son instinct et alla l’embrasser, car… Car c’est ce qu’il faut faire dans les contes.
- Beurk !
Suite à ce romantique baiser, la jeune demoiselle se réveilla, remercia le brave guerrier qui l’emmena à son village où il conta son périple, en apprenant à tous les jeunes futurs guerriers l’importance du courage et sa vraie signification. Lui-même l’avait appris lors de son périple. Il a fini ses jours en dirigeant vaillamment son village natal en compagnie de sa dulcinée et de trois beaux enfants qu’ils eurent ensembles. Désormais, son nom sonne aujourd’hui comme volonté et courage auprès des guerriers qui font face aux dangers et aux peurs qu’ils accompagnent. | |
| | | Nanashi Ten'Inu
Crédit avatar : Kelevtov Messages : 171 Date d'inscription : 21/02/2016 Age : 36 Localisation : Risua - La Glissine Noueuse
Feuille de personnage Age: 25 Métier: Prostitué Double compte: Justin de Mortefontaine
| Sujet: Re: Event du 10 au 24 février 2017 : L'Haï-vey Jeu 23 Fév - 11:14 | |
| Le Séraphin
Dans les temps anciens, bien avant la fondation de Risua, bien avant que les peuples ne se sédentarisassent, naquit un enfant du nom de Séraphin du clan des Ailes-de-Faucon. À cette époque, les noms de famille n’existaient pas encore, et les nouveau-nés prenaient le nom de leur clan, souvent basé sur le nom du chef ou sur ses aptitudes guerrières. Séraphin était un chacal, issu d’une famille influente dans le clan, à qui un avenir doré était promis. Hélas, l’enfant naquit atteint de mélanisme, et sa mère mourut en couche. Le décès de la mère lors de l’accouchement n’était pas rare à cette époque, mais ce triste événement couplé à la couleur ébène du pelage de l’enfant mena le clan à croire à une malédiction. La famille de Séraphin fut déchue, et le père dut élever son enfant seul, à l’écart de la communauté.
L’enfance du chacal fut difficile. Son père fut destitué de son titre de guerrier et relégué aux basses besognes : crémation des morts, tannage des peaux, forage des puits sanitaires. De ce fait, ils n’avaient pour vivre que le strict minimum et vivaient en parias. Les mères écartaient leurs enfants sur leur passage, et d’aucuns leurs jetaient des pierres en proférant des incantations contre le mauvais-œil. Peu après les 8 ans de Séraphin, son père mourut d’épuisement et de chagrin. Son corps, sa tente et toutes ses possessions furent brûlées, et le jeune enfant fut banni du clan.
Séraphin erra sans but pendant plusieurs semaines, se nourrissant de quelques baies glanées çà et là et buvant l’eau des flaques, les intempéries altérant sa santé, l’amertume et la tristesse meurtrissant son âme. Un matin, il arriva au pied des montagnes qui seraient plus tard nommées Chaîne de Darrow. Épuisé, malade et affamé, l’enfant s’effondra dans un buisson, résolu à se laisser mourir.
Le hasard, la chance ou un caprice divin voulut qu’un vieil homme le recueillît. Il s’agissait d’un ermite aveugle, dont l’Histoire n’a pas retenu le nom, qui vivait dans la montagne. Le Sage, tel qu’on le nomme aujourd’hui, soigna et nourrit Séraphin. Mais, s’il rétablit la santé du chacal en quelques semaines, le plus grand miracle qu’il accomplit fut de guérir son âme de l’amertume qui la submergeait. Le vieil homme enseigna à l’enfant l’art de la médecine et des potions, mais surtout la manière de trouver la paix intérieure par la justice et l’altruisme.
À la mort du Sage, au cours de sa dix-huitième année, Séraphin sortit de sa retraite pour répandre la bonté sur ses pas. Enveloppé dans une grande étoffe blanche pour cacher son apparence, il arpenta Cerith, se rendant de clan en clan pour soigner les malades, aider les accouchements et arbitrer occasionnellement les conflits. Surnommé « l’Ange », Séraphin répandit la paix dans Cerith jusqu’à ses soixante-treize ans.
Sentant sa fin venir, le chacal ressentit le besoin de retourner sur sa terre natale, sur laquelle il souhaitait reposer. Son clan l’accueillit tel l’ange qu’il était, avec respect et déférence. Séraphin désira exposer ses dernières volontés, afin que les prêtres disposassent de son corps dans le respect des traditions. Las ! Lorsqu’il dévoila son identité, le clan fut frappé de peur et le chassa, jetant des pierres et des déchets sur l’homme pour qu’il s’éloignât le plus rapidement possible de leurs terres.
Ses espoirs piétinés, les rites funéraires lui étant refusés, Séraphin marcha sans but pendant des jours, et finit par arriver jusqu’à une plage. Épuisé, usé par les années, le chacal mourut au bout de quelques jours. Seul. Le ressac entraîna son corps vers la mer, royaume d’Haï, Celui Qui Sait.
Le dieu, ému par la souffrance de cet homme à la bonté sans égale, repêcha son corps et quitta la mer. L’on raconte qu’il le porta durant une année entière, arpentant la région entourant les terres du clan des Ailes-de-Faucon, pleurant sans fin, ses larmes inondant les terres, creusant des sillons qui se muèrent en rivières, qui elles-mêmes créèrent l’immense lac à l’ouest de ce qui serait, bien plus tard, le Golfe de Foxfield, et que certains surnomment « La Larme d’Haï ».
Après un an de deuil, Haï plongea sous la surface du lac pour y laisser la dépouille de Séraphin, profondément enterrée sous la terre qui l’avait vu naître. Sensibles à l’émoi de leur frère, les dieux dessinèrent la constellation du Séraphin, le chacal aux ailes de faucon, afin que nul n’oubliât qu’il veillerait sur le monde depuis les cieux, pour l’éternité. | |
| | | Garreth Viveflore
Messages : 41 Date d'inscription : 17/05/2016 Localisation : Esterwood, parfois Risua
Guilde/Groupe : Citoyen
Feuille de personnage Age: 90 Métier: Herboriste Double compte: N/a
| Sujet: Re: Event du 10 au 24 février 2017 : L'Haï-vey Jeu 23 Fév - 18:20 | |
| Venez, tous autour du feu pour entendre une histoire encor’…
Une pate écailleuse marquée par le temps passé et les hasards d’une longue vie s’empara d’une buche et la catapulta dans le brasier. Tout autour, les petits du village s’installaient sur les grands troncs coupés qui serviraient de bancs aux fêtards jusqu’au petit matin. La lune s’était levée et les grands feux de joie projetaient sur la plaine alentours les ombres folles des villageois s’apprêtant à entamer la veillée. Sur un petit réchaud, une bouilloire rondelette laissait échapper un peu de vapeur. A côté d’un seau d’eau fraiche, soigneusement posé sur un tabouret trônait un petit plateau contenant un pot de feuilles et une minuscule tasse en porcelaine.
La voix prit une intonation théâtrale pour le plus grand plaisir de son audience. Le vieux dragon agita le châle qu’il avait revêtu telle une cape pour appuyer son effet.
Asseyez-vous et je vous parlerais de Ber le dragonnet, de la première étoile et de leur histoire…
Son public dument captivé, Garreth se rassit sur sa souche. Il attrapa son long bâton d’une main et s’appuya en avant, tel un conspirateur s’apprêtant à révéler un antique secret.
Il y a de cela très longtemps… si longtemps que le grand-père de mon grand-père n’était même pas né, et que Ber - le grand-père de son grand-père - avait à peine appris à marcher… lorsque le soleil était parti se coucher, le ciel était vide de tout et sur la terre il faisait vraiment, vraiment très sombre.
Le vieillard se redressa un peu, et reprit comme pour détourner un commentaire qu’il voyait venir : Bien sûr, par les temps qui courent la nuit n’est pas toujours claire, mais à cette époque-là… lorsque venait le soir, il faisait si noir que l’on se serait cru au fond de la plus profonde des grottes… Si noir, que la lune avait trop peur de se cogner contre un arbre et préférait rester au lit jusqu’au matin… Si noir, qu’à la fin du jour, la nuit coulait sur le monde comme de l’encre dans une coupe et recouvrait… tout ! Et s’il faisait si noir mes enfants… c’est tout simplement parce que les étoiles n’existaient pas encore.
Le conteur se redressa un peu plus et assena un coup de tisonnier au plus consumé des morceaux de bois pour en jauger l’état. Le choc fit s’envoler un tourbillon d’éclairs ardents dans l’air chaud du brasier. En une gorgée, il engloutit tout le contenu du petit gobelet de porcelaine.
En ce temps-là, les gens restaient chez eux une fois la nuit venue. Et si l’on devait vraiment sortir, on prenait avec soi un peu de feu dans une lanterne. – A ces mots, il s’empara d’un brandon flamboyant de la pointe de ses griffes et le déposa délicatement dans la tasse qu’il venait de drainer. Agitant la braise au regard de son public, il continua – Nul ne voulait se retrouver coincé au milieu des ténèbres, pris au dépourvu.
Ber était un petit dragonnet, tout juste de votre âge. Jeune et fougueux, il s’aventurait chaque jour dans les bois bordant la maison de ses parents. Il était aimable avec les animaux des alentours, et s’invitait souvent dans leurs espiègleries.
Ce matin-là, ses jeux l’avaient emporté sur la cote, après un long chemin dans la forêt. A l’aube il avait couru les bois avec le loup sauvage. A midi, il avait réglé une dispute entre la méduse et le brochet. Enfin, il avait passé l’après-midi à chercher un hanneton disparu. Il avait remué ciel et terre, soulevé chaque feuille et regardé dans chaque tronc creux, mais rien n’y faisait. Il ne trouvait ni mot ni trace du passage de son modeste compagnon.
Alors que les cieux au-dessus se teintaient de pourpre et d’orange, il découvrit finalement les minuscules traces de pattes du coléoptère menant à une grotte. Non, non… pas un petit trou entre deux rochers, pas un terrier ou un nid de poule. Une vraie grotte à flanc de falaise surplombant les flots, dans laquelle un bras d’eau salée s’engouffrait depuis l’océan ! Ber n’était pas un dragon à se laisser impressionner, loin s’en faut. Défaisant la boucle de sa ceinture, il empoigna sa petite lanterne – rappelez-vous, personne ne sortait sans lumière en ce temps-là. De sa bourse il sortit son silex, sa pierre à étincelles et son amadou. Au bout de quelques minutes, une flamme douce rependait sur le paysage alentour sa discrète clarté.
Garreth souffla gentiment sur le brandon mouronnant dans sa coupe, le portant à incandescence et irradiant son museau marqué par les années de lueurs changeantes.
Attiré par cette animation, le loup des bois avait rejoint le garnement et gambadait joyeusement derrière lui. Lampe à la main, Ber s’immisça dans le gouffre. Les murs couverts de sel et d’algues jetaient des reflets d’émeraude tandis qu’il progressait de plus en plus profond. Le courant à ses pieds se faisait tantôt rapide, tantôt placide.
Au premier tournant, l’eau de la caverne se mêlait à celle des vagues venues de dehors en un bassin plus calme dans lequel le brochet surveillait d’un œil endormi la méduse qui tournait autour de lui en cercles paresseux. Ayant résolu leurs différences, ils s’étaient mis ensemble à l’abris des éléments car le jour touchait à sa fin.
Ber s’enfonça de plus en plus loin dans le tunnel, suivant la piste de son ami disparu.
Les murs se couvraient peu à peu de formations cristallines qui scintillaient dans la pénombre en réfléchissant l’éclat de la lanterne. Quant au courant, il accélérait peu à peu sous les pieds de notre héros. Le vieux dragon se penchant d’un coup vers l’avant, balayant l’air de sa griffe devant les yeux de ses spectateurs. Soudain ! Une pierre traitresse se déchaussa sous ses talons, faisant culbuter Ber et son lumignon dans la rivière souterraine ! Alors…
A ces mots, Garreth plongea sa tasse dans le seau attenant, noyant la braise qui protesta en une gerbe de vapeur sous le nez des enfants.
Toute la caverne fut plongée dans les ténèbres ! L’obscurité la plus complète !
Se redressant, le vieillard reprit tout en nettoyant son gobelet de la manche gauche de sa robe.
Emporté par les rapides, il glissa de plus en plus loin, de plus en plus bas… Avait-il lutté contre les flots pendant quelques minutes ou quelques heures ? Lorsqu’il parvint enfin à se hisser sur une berge, trempé et meurtri, il porta immédiatement la main à sa ceinture pour trouver sa bourse. En l’absence de bougie dans sa lanterne, que lui restait-il ? Comble de malheurs, elle s’était détachée emportant avec elle le silex, la pierre à étincelles et l’amadou. Etais-ce une pensée pour ses parents, ou les bleus récoltés pendant sa descente ? Il voulait être vaillant, mais une larme coula sur les écailles de sa joue et dans les ténèbres... pour atterrir sur le hanneton qui s’insurgea contre cette pluie inattendue !
Ragaillardi au moins d’avoir retrouvé son complice, Ber tapota le sol devant lui pour laisser l’insecte monter sur sa griffe. De la griffe à l’épaule, de l’épaule à l’oreille. Contrit d’avoir causé du tort à son ami, l’insecte lui révéla la raison de son aventure. La veille au soir, juste avant que le crépuscule ne recouvre la plaine, il avait vu un grand étranger encapuchonné portant une torche ardente emprunter le chemin de la grotte. Curieux, le coléoptère l’avait suivi pour dire bonjour, mais il avait perdu de vue le mystérieux voyageur. Bientôt, il ne fut plus en mesure de distinguer la clarté de son flambeau et se retrouva hésitant, ne sachant dans quelle direction se tourner.
Les deux compères savaient qu’ils ne pouvaient rester à attendre un secours improbable… Ber avança à tâtons, suivant le mur de sa griffe et gardant la rivière désormais imperturbable à proximité. Il marcha si longtemps que sa tunique avait fini par sécher. Le hanneton épuisé avait élu domicile dans sa poche.
Garreth fit semblant de se verser une tasse de thé. Les griffes cachées derrière le tabouret, il se saisit d’une petite flasque d’étain dont émanait un puissant arome fruité et versa une larme de son contenu dans sa timbale. Se redressant, il reprit :
Fatigué à son tour, Ber s’assit contre la paroi humide. Il ne pensait qu’à sortir de ces tunnels… Certes son ami le hanneton lui tenait compagnie, mais il voulait rentrer chez lui. Il voulait retrouver les arbres et le vent, qui ne soufflait pas ici… Le vent… qui venait de lui fouetter le visage ? D’où venait cette brise, aussitôt disparue ? Le dragonnet leva la tête, intrigué. Quelque instant plus tard, le souffle se manifesta de nouveau, chaud comme un matin d’été.
Ber remontait le passage, au-delà de la rivière souterraine. Il sentait le flux et le reflux de l’air autours de lui, réguliers. Froid dans son dos lorsqu’il le poussait vers l’avant, et chaud contre son front lorsqu’il devait luter pour avancer.
Le vieux dragon interrompit ses gesticulations mimant un combat contre la tempête imaginaire et se figea soudain. Mais alors ! il y avait de la lumière au tournant devant lui ! La sortie peut-être ? avait-il marché sous terre toute la nuit ? Le vent s’engouffrait dans le boyau avec un bruit grave et profond.
Le galopin se glissa dans la grande caverne s’étendant devant lui. Une immense cavité naturelle dont les murs et le plafond brillaient de milles feus. Une incroyable géode dont les cristaux rayonnait de toutes les couleurs de l’arc en ciel. Le plus merveilleux était la silhouette trônant au centre de la salle. Un titan assoupi la tête logée entre ses bras, ronflant du sommeil du juste. Il portait une longue robe de soie blanche flottant jusqu’à ses pieds emmaillotés de la même étole. Une longue capuche lui couvrait le visage, descendant jusqu’au-dessous de son menton si bien que Ber ne pouvait distinguer ses trais. De l’intérieur de cette dernière émanait une clarté pure et majestueuse se réverbérant dans toute la cavité.
Pour un étranger, celui-ci était démesuré ! Chacun de ses ronflements menaçaient de faire s’envoler le jeune dragon, et un seul de ses gants aurait pu servir de tente à une famille entière ! Le jeune dragon songea à rebrousser chemin. Cependant l’idée de se retrouver à nouveau dans les profondeurs humides sans lampion ni chemin ne lui paraissait pas plus enviable. Prenant son courage à deux mains, Ber se planta devant le géant et frappa sa lanterne telle une cloche. Une fois, et la silhouette grogna dans son sommeil. Deux fois, et une main mal assurée se dressa comme pour chasser une mouche. Trois fois enfin, et un bâillement sans égal fit s’envoler le garnement dans les airs !
Garreth s’était levé promptement, les bras écartés. Les enfants devant lui suspendus à ses lèvres.
Au lieu de retomber, il rebondit doucement au milieu de l’immense paume ouverte pour le rattraper. Se redressant, le colosse porta la main devant son visage masqué comme s’il inspectait l’intrus. Puis une voix profonde comme le temps, mais ensommeillée et débonnaire emplit la caverne. « Ooooaah - Garreth commença par un bâillement, et poursuivit en puisant dans la voix la plus grave et rocailleuse qu’il pouvait convoquer – que faites-vous ici tous les deux ? Etes-vous perdus ? » Ber et le hanneton hochèrent la tête à l’unisson. La silhouette porta une main gantée sous sa capuche et réprima un autre bâillement. « J’aimerais vous aider, mais je suis – Ooooaah – si fatigué… ». Trop terrifié pour dire un mot, Ber brandit sa lampe vide à bout de bras. « Ooooaah… Oh, je vois... mais je n’ai pas de briquet à battre. Peut-être que… Ooooaah ». La main gantée trouva à nouveau son chemin sous l’impossible capuche, et sembla essuyer une larme de sommeil. Lorsqu’elle réapparu, elle portait au bout de son index une chose incroyable : Une perle de lumière liquide, brillante et pure telle une poignée d’or en fusion, qui illuminait la grotte de ses rayons acérés.
Garreth avait trempé la pointe de sa griffe dans le liquide transparent reposant dans sa tasse, puis la ressortit et secoua pour ne conserver qu’une gouttelette. En un mouvement souple, il la fit passer dans la flamme d’une bougie proche. La goute d’eau-de-vie s’embrasa en une petite flamme bleutée persistant quelques instants au bout de la serre du vieillard.
Avec une incroyable délicatesse, le titan déposa la merveille dans le réceptacle de la lanterne que Ber brandissait devant lui où elle se coula dans le bruloir telle une cuiller de miel.
A ces mots, le vieux dragon toucha la surface liquide reposant toujours dans son gobelet, y propageant la flamme. Retirant la patte, il la porta à sa gueule et humecta la pointe roussie mais intacte avant de reprendre.
« Rentrez-bien… Je vais dormir encore un peu… je me lève tôt... ce matin… » Sans plus de formalités, la silhouette se lova contre le mur voisin, leur tournant le dos et se mit à ronfler de plus belle. Il ne fallu pas le dire deux fois, et nos deux garnements s’enfuirent d’où ils étaient venus.
Ber progressait dans les cavités irrégulières. Avait-il fait tout ce chemin à l’aveuglette ? Son lumignon perçait désormais les ténèbres tel un fanal ardent, bannissant les ombres devant lui. Il avait dû faire fausse route, car il ne trouvait plus la rivière souterraine qui l’avait entrainé si loin sous terre. Il avait suivi au hasard de nombreux embranchement, mais il ne pouvait dire s’il se rapprochait de la sortie ou bien tournait en rond. Et en guise d’onde, il n’y avait que des un trous d’eau éparpillés au détour des galeries. Son estomac gargouillait... Faute de vivres, il pourrait au moins étancher sa soif. S’agenouillant pour boire, il y découvrit la méduse. Lassée de la mauvaise humeur du brochet, elle s’était glissée dans une craquelure de la paroi rocheuse et s’était retrouvée ici. La rivière n’était pas si loin, lui dit-elle, et elle était désolée de ne pas pouvoir le guider. En effet, suivre le courant une chose, mais pour le remonter il lui fallait voir où nager.
La méduse proposa un marché au dragonnet : en échange d’un peu de sa lumière, elle lui montrerait la direction de la rivière. Le gamin opina, et découvrit sa lanterne pour laisser son amie y plonger un tentacule. Tel un long câble incandescent, l’éclat liquide remonta le long du filament pour se diffuser dans l’ombrelle de la méduse qui se teinta des couleurs du crépuscule. Aussitôt fait, elle disparut dans une fissure inondée. Quelques instants plus tard, un bruit d’éclaboussures attira l’attention de Ber. Au-delà de l’intersection, au fond de l’un des couloirs, son amie avait crevée la surface d’une autre mare et lui faisait signe de la rejoindre, avant de disparaitre dans une autre crevasse.
De fosse en étang, de lac souterrain en bassin de source, elle les avait finalement guidés jusqu’à la rivière. Grisée par sa nouvelle légèreté, elle accepta les remerciements du dragonnet avant de s’envoler et de filer par une fêlure dans le plafond.
Le hanneton perché sur son épaule, Ber remonta le cours du fleuve souterrain. Les galets blancs crissant sous ses pieds tandis qu’il remontait la pente. Il devait désormais faire très attention, car les rapides projetaient une écume glissante tout autours, et il ne voulait pas risquer de retomber en contrebas. Finalement, il arriva devant la cascade. Une grande chute d’eau s’épanouissait devant lui. Elle se déversait du haut de ce qui semblait être une vraie falaise : un mur de roche dressé haut et droit, poli par l’écoulement du temps et de l’eau.
A bout de forces, Ber posa sa lampe devant lui. La faim se rappelait à lui, et il ne trouverait que cailloux et stalagmites si profond sous le sol. Avec un cri de rage, s’empara d’un galet et le jeta avec fureur contre la cascade. Il lui cria son malheur, sa peur et sa faim. L’onde coulait, indifférente à ses peines.
Le dragonnet finit par s’affaler sur un bloc de granite, le menton sur les genoux. Le regard fixé sur sa seule source de lumière il luttait contre la fatigue, mais ses paupières étaient de plus en plus lourdes…
Il fut réveillé en sursaut par une éclaboussure. Une pomme fraiche avait trouvé son chemin dans la cascade et avait fait le grand plongeon jusque dans le bassin auprès duquel il s’était arrêté. Reconnaissant, le jeune dragon mordit dans le fruit à pleines dents ! Il faillit sursauter en relevant la tête toutefois, quand son regard croisa celui amusé du loup le regardant du haut de la saillie. Ce dernier avait entendu ses cris et lui avait jeté le dessert qu’il s’était réservé la veille. Sans rien dire, le loup disparut un moment. Il revint bientôt, tenant une longue racine dans sa gueule. Le canidé la fit glisser en contrebas, telle une corde de fortune, et bientôt elle fut à portée de Ber.
Lorsque le dragonnet fut bien agrippé, le loup tira en arrière mâchoires serrées sur le cordage improvisé. Il souleva l’enfant de presque un bras, avant que ses quatre pattes ne dérapent dans la poussière. Le loup n’était rien si ce n’est entêté, et dix fois il se mit à la tâche. A bout de souffle, il confia au Ber : « Quel honte mon ami ! Si ma meute était ici, nous t’aurions fait sortir avant que tu aies put chanter ! Mais pour un loup seul, la besogne est trop grande. » « Pourrais-tu les trouver et demander leur aide, ô loup ? » lui répondit le jeune dragon. « Sans la vue des arbres pour me guider, je me perdrais dans la forêt. » lui rétorqua son compère.
Ber s’empara du bout de la racine, et l’enroula autours de la lanterne. « Emporte ma lampe, alors… » Tout doucement, le loup fit remonter la liane jusqu’à pouvoir s’emparer de la précieuse lumière. De la pointe de son museau, il déverrouilla le loquet et ouvrit la lanterne pour y tremper la pointe de sa crinière. Son pelage luisant désormais tel un braséro pour éclairer sa route, il s’élança dans le tunnel avec un jappement d’excitation.
Ber attendit nerveusement, et c’est avec joie qu’il entendit les hurlements de la bande entière poursuivant leur éblouissant chef. Vingt mandibules se refermèrent sur la longue racine et en un puissant mouvement le jeune dragon fut projeté en haut de l’escarpement.
Garreth se rassit. Emporté par son récit, il s’était levé pour accompagner chaque phrase de grands mouvements de bras.
Ahem… Sitôt leur sauvetage accomplit, le groupe se rua de plus belle vers la sortie pour reprendre leurs jeux. La lanterne quant à elle gisait au sol, renversée. Elle avait été bousculée dans le chaos et le réceptacle de lumière se rependait dans la rivière pour disparaitre à nouveau dans les profondeurs. Lorsque le dragonnet la redressa, il n’y avait plus au fond du bruloir qu’une petite goutte, projetant un modeste halo contre le verre de la lampe.
Dépité, Ber haussa les épaules. Je n’ai plus qu’à attendre que le loup revienne me chercher – se dit-il. « Hanneton, tu ferais aussi bien de la prendre et rentrer auprès des tiens… de toute façon il ne reste plus assez pour éclairer mon chemin. »
Ne sachant que répondre, le coléoptère acquiesça. Délicatement, il posa la dernière larme de lueur sur son dos, et s’envola dans l’obscurité telle une étincelle dans le noir.
Le vieux dragon recouvrit la tasse toujours flamboyante de sa paume calleuse pour l’étouffer. Cette fois sans subterfuge, il y mélangea le reste de sa théière avant de reprendre.
Le temps s’étirait pour notre jeune héros. Oublié au fond du monde, il commençait à croire que ses ami ne reviendraient pas pour le ramener chez lui. Ruminant ces pensées, il s’aperçut qu’il distinguait le couloir devant lui. Etais-ce le matin qui commençait à poindre ? La lumière était trop douce pour que ce soit l’astre du jour. Même la crinière ardente du loup ou les volutes de la méduse auraient projeté un plus grand éclat.
S’aventurant vers la source de ce scintillement, Ber fut surpris de se retrouver nez-à-nez avec le hanneton. Le dragonnet ne pouvait compter tous les coléoptères que son ami avait rameuté. Tous portaient sur leur dos un petit fragment de lumière et ils s’étaient posés sur chaque mur et chaque plafond de la grotte, chacun brillant comme un petit diamant. Les remerciant tous les uns après les autres pour être venus le secourir, il atteignit enfin la sortie et en eut le souffle coupé. Pour chaque point luisant dans la grotte, mille encore clignait dans les cieux. Le moindre d’entre eux gardien de son éclat de lumière, ils s’étaient posés sur le firmament, et projetaient ensemble une douce clarté sur le monde. Ils s’étaient organisés par familles et par affinité. Leurs danses sur la voute céleste était un spectacle incroyable pour qui n’avait connu que la nuit la plus noire.
Déjà dans les cieux, les hannetons, les scarabées, les grillons et tous les autres se chamaillaient pour avoir la meilleure place, et bientôt ils eurent fondé leurs six grandes cités célestes, qui deviendraient plus tard les constellations. Cette nuit-là, ils abandonnèrent leurs anciens noms et revêtirent ensemble une nouvelle apparence : celle de la luciole.
Et voici mes enfants comment apparut la première lueur au ciel du soir, et comment toutes ses sœurs vinrent au secours du dragonnet Ber. Accrochées à la voûte céleste nous les avons nommées étoiles et lorsqu’elles traversent le ciel pour nous visiter, elles sont étoiles filantes. – ajouta le vieux dragon avec un sourire amusé. - Quant aux deux autres amis de Ber, on voit parfois passer leurs descendants : les ardents feufoloups et belles méduses du soir…
La prochaine fois je vous raconterais comment leurs six maisons rivalisèrent au-dessus de nos têtes pour l’attention de la lune…
Garreth engloutit la dernière gorgée de thé brulant. Les enfants se frottaient les yeux et la fatigue se lisait sur leurs visages.
Mais c’est une histoire pour un autre soir. Pour vous, il est temps d’aller dormir. | |
| | | Orchal de Cerith Admin
Messages : 119 Date d'inscription : 18/04/2015
| Sujet: Re: Event du 10 au 24 février 2017 : L'Haï-vey Dim 26 Fév - 0:36 | |
| Event du 10 au 24 février 2017 Oyez Oyez !
*roulement de tambours*
Le gagnant de l'Haï-vey de cette année est ... : GARRETH et NANASHI ! Et oui, dans deux genres certes très différents, et difficilement comparables, les deux histoires nous ont toutes deux beaucoup plut, et on su évoquer chez nous beaucoup d'émotions, tout en s'adaptant très bien au contexte de Cerith. Ils sont donc tous deux gagnants ex-aequo !
Ils reçoivent chacun la récompense prévue.
Toutes nos félicitations aux gagnants, et bravo encore à tous pour vos participations !
| |
| | | Nanashi Ten'Inu
Crédit avatar : Kelevtov Messages : 171 Date d'inscription : 21/02/2016 Age : 36 Localisation : Risua - La Glissine Noueuse
Feuille de personnage Age: 25 Métier: Prostitué Double compte: Justin de Mortefontaine
| Sujet: Re: Event du 10 au 24 février 2017 : L'Haï-vey Dim 26 Fév - 0:51 | |
| | |
| | | Sélène Keïrsos
Crédit avatar : Tasanko Messages : 757 Date d'inscription : 20/07/2016 Age : 32
Feuille de personnage Age: 25 Métier: Milicienne Double compte: Ayumi Blaz/Méphisto Ruthven
| Sujet: Re: Event du 10 au 24 février 2017 : L'Haï-vey Dim 26 Fév - 16:42 | |
| | |
| | | Eirlys Lunazur
Crédit avatar : Wolf Nymph Messages : 303 Date d'inscription : 21/03/2016 Age : 33
Feuille de personnage Age: 25 Métier: Herboriste pour la gloire de Loïka Double compte: Lilée
| Sujet: Re: Event du 10 au 24 février 2017 : L'Haï-vey Dim 26 Fév - 21:42 | |
| *arrrive après la bataille*
Eh bien eh bien, ça va me faire de la bonne lecture! Bravo, bravo ! | |
| | | Contenu sponsorisé
| Sujet: Re: Event du 10 au 24 février 2017 : L'Haï-vey | |
| |
| | | | Event du 10 au 24 février 2017 : L'Haï-vey | |
|
Sujets similaires | |
|
| Permission de ce forum: | Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
| |
| |
| |
|